La crise sanitaire porte un coup à l’engagement professionnel de bon nombre de salariés. Selon la dernière étude de la plateforme de recrutement par l’intérim Qapa, 65% d’entre eux se sentent démotivés. Un phénomène qui touche davantage les femmes.
Après plusieurs confinements et l’instauration du télétravail, le rapport au travail est en train de changer et ses effets sur le moral des salariés se font vivement ressentir. Ainsi, 68% des femmes et 61% des hommes se disent démotivés, indiquent plusieurs sondages réalisés par Qapa à partir de sa base de données (4,5 millions de candidats à l’intérim).
Les perceptions sont contrastées entre les sexes, comme le montrent les résultats : 62% des femmes se disent anxieuses, contre 57% des hommes, et 61%, très fatigués moralement (vs 55 % des hommes). Enfin, sur le plan physique, plus de la moitié des femmes (52%) se disent plus fatiguées, contre seulement 41% des hommes.
Les contrats courts sont plébiscités
Autre contraste : les hommes ont moins de mal à en parler sur leur lieu de travail que les femmes. Plus de la moitié des premiers (53%) déclarent qu’ils arrivent facilement à évoquer leur ressenti à leur supérieur, alors que les secondes ne sont que 44% à pouvoir y parvenir. La crise semble aussi pousser les salariés à la mobilité. Plus de six Français sur dix (61%) pensent que le fait de changer de travail régulièrement serait une solution. Encore une fois, les hommes sont nettement plus nombreux (71%) à y croire que les femmes (52%), selon cette étude.
Dans cette perspective, les contrats courts ont désormais la cote. Pour échapper au train-train quotidien et à la morosité, les sondés plébiscitent les contrats à durée déterminée (44%) et les contrats d’intérim (41%), loin devant les stages et les CDI (respectivement 9% et 6% des personnes interrogées les ont trouvés motivants).
Sondages réalisés entre le 31 mars et le 6 avril 2021 auprès de 4,5 millions de candidats (52% de non-cadres et 48% de cadres) et 135 000 recruteurs sur Qapa, sur une base déclarative.