Les salons de coiffure et les instituts de beauté ont été rattrapés par la forte hausse des défaillances d’entreprises constatée cet été, selon les données du cabinet Altares.
On s’y attendait : le nombre des sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations, tous secteurs confondus, a bondi de près de 70% au troisième trimestre, par rapport à la même période de 2021. «Un taux jamais observé en 25 ans», mais qui reste très inférieur aux seuils de 2019, souligne toutefois Altares. Durant la crise sanitaire, les aides et la suspension des procédures de recouvrement ont permis de faire baisser le niveau de sinistralité. Mais un effet de rattrapage s’est amorcé avec la fin du «quoi qu’il en coûte».
Et certaines activités en souffrent plus que d’autres, notamment le commerce de détail, la restauration et les services à la personne. Selon les chiffres d’Altares, les salons de coiffure et les instituts de beauté ont connu une dégradation plus forte que la moyenne (+94%) entre juillet et septembre, avec, notamment, un taux de liquidation judiciaire de 79%. «On dépasse désormais les seuils d’avant crise» (291 défaillances vs 269), note le cabinet d’études.
Globalement, les entreprises les plus jeunes sont «de plus en plus vulnérables», concentrant 45% de l’ensemble des ouvertures de procédure, poursuit Alatares. Si les structures de moins de trois ans, nées avec la crise sanitaire, sont durement impactées (+70,6%), le phénomène est encore plus marqué chez celles qui ont entre trois et cinq ans d’existence (+81,6%).