Comme l’an passé, les Français placent la pratique d’une activité sportive en tête de leurs bonnes résolutions pour l’année 2021, mais la crise sanitaire est passée par là : ils n’ont jamais été aussi nombreux à vouloir faire du sport, selon une étude.
Près de quatre Français sur dix (37%) font de la pratique d’une activité sportive leur priorité en 2021, relève le baromètre annuel «Sport-Santé» de la Fédération Française d’Éducation Physique et de Gymnastique Volontaire (FFEPGV) réalisé par l’institut Ipsos. Ils n’étaient que 35% à manifester les mêmes intentions à la fin de l’an dernier.
Et cette proportion grimpe un peu plus chez les moins de 35 ans, ajoute le baromètre, qui en est à sa dixième édition. «C’est un record !», se félicite la FFEPGV. Une bonne nouvelle pour les clubs et salles de sport, toujours fermés depuis la fin du mois de novembre. Parmi les «bonnes résolutions», «pratiquer une activité physique régulière» vient devant «passer du temps en famille» (29%) et «avoir une alimentation plus équilibrée» (22%).
Selon ce baromètre, les mesures restrictives imposées par le gouvernement ont pesé cette année sur le choix des sondés. Les deux tiers d’entre eux (67%) considèrent que la crise sanitaire a rendu plus difficile la possibilité de pouvoir avoir activité physique ou sportive, ce qui n’a pas été sans conséquence sur leur moral.
Les femmes « sont les plus pénalisées »
Ainsi, 75% des sondés ont ressenti au moins un effet négatif sur leur bien-être physique, psychologique ou leur état de forme général». «Ce sont les femmes qui sont les plus pénalisées à tous les niveaux», précise l’étude, qui relève que 59% d’entre elles déclarent avoir constaté un impact sur leur bien-être psychologique, contre 42% des hommes.
Plus de quatre femmes sur dix (44%) estiment aussi que le manque d’activités physiques a eu un impact sur leurs relations sociales et près de six sur dix (57%) sur leur état de forme, contre 47% des hommes. Pour autant, la crise a aussi eu des effets positifs sur les comportements : «la proportion de Français faisant du sport a considérablement augmenté mais sur des durées beaucoup plus courtes», note la FFEPGV.
À la fin de l’année, 81% des Français pratiquaient ainsi une activité sportive (+17 points par rapport à décembre 2019), sur une durée moyenne de 2,9 heures par semaine, contre 3,7 heures l’an dernier, à la même période. «Ces chiffres reflètent que la crise a complètement modifié la place du sport et que nous devons en tenir compte dans, ce que certains appelleront, ‘le monde d’après’», a commenté dans un communiqué la présidente de la FFEPGV, Patricia Morel.
Enquête réalisée par l’institut Ipsos pour la FFEPGV auprès de 2 004 personnes de 16 ans et plus, du 10 au 15 décembre 2020.