Alors que leurs vies ont été radicalement transformées par l’épidémie, les Français se montrent plutôt pessimistes sur l’avenir, selon un sondage. Pour une majorité d’entre eux, la perspective d’un retour à des jours meilleurs s’éloigne.
Les trois quarts des personnes interrogées dans un sondage publié mardi se montrent très pessimistes quant à la perspective de jours meilleurs, indique un sondage Ifop* pour le site d’offres d’emploi de service à la personne Aladom, rapporte Le Point. La situation actuelle leur est même difficilement supportable sur le plan psychologique, admettent près de la moitié des sondés.
Et pour cause : 71% d’entre eux estiment qu’«il n’y aura jamais véritablement de retour à la normale». Et d’ores et déjà, ils sont convaincus que certains comportements, induits par les mesures sanitaires, devraient perdurer. «Fera-t-on de nouveau la bise à ses proches ? C’est ‘non’ pour un Français sur deux, alors qu’ils étaient 91 % à la pratiquer début 2020», poursuit Le Point.
Un environnement social perturbé
Plus question, non plus, d’embrasser des inconnus pour les saluer : «pour 78 % des sondés, désormais, ce sera zéro bise». Difficile, en effet, d’entretenir des relations normales dans un environnement social perturbé. Près des trois quarts des personnes interrogées (74%) pensent qu’ils continueront de porter un masque dans les transports, quand ils seront malades, même après la crise sanitaire.
«C’est le début d’un mode de vie complètement différent», anticipait avec justesse, il y a tout juste un an, Gideon Lichfield, rédacteur en chef de la MIT Technology Review. «Je prédis que nous rétablirons notre capacité à socialiser en toute sécurité en développant des manières plus sophistiquées d’identifier ceux qui représentent ou pas un risque sanitaire, et en discriminant – légalement – les premiers», affirmait le journaliste, qui s’appuyait alors sur un rapport de l’Imperial College London, qui préconisait déjà un confinement «yo-yo»…
(*) Sondage réalisé par questionnaire auto-administré en ligne du 3 au 4 mars 2021 auprès d’un échantillon de 1 048 personnes, représentatif de la population résidant en France métropolitaine âgée de 18 ans et plus.