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Le kiné Nicolas Quéhon invente la cryothérapie sur-mesure

Les centres de cryothérapie corps entier, initialement destinés aux sportifs de haut niveau, attirent désormais les clients en quête de mieux-être. Nicolas Quéhon a développé un concept fondé sur l’IA qui propose des protocoles personnalisés.

Il n’en a pas toujours été ainsi, se souvient le masseur-kinésithérapeute Nicolas Quéhon. Ce passionné du soin, qui a ouvert son centre Cryossau à Pau, en 2017, a vu naître – et disparaitre tout aussi vite – de nombreux centres de cryothérapie corps entier gérés par des investisseurs attirés par l’effet de mode.

Mais les défis n’ont jamais effrayé l’ex-kiné de l’équipe de France de canoë-kayak. Comme d’autres professionnels de santé, il a applaudi aux nouvelles réglementations qui encadrent mieux l’activité, tout en permettant le remboursement par la Sécurité sociale de la cryothérapie sous certaines conditions, car il y croit dur comme fer.

«Il s’agit d’une solution naturelle, sans médicaments, qui permet à l’organisme de faire face à la douleur. Elle ne guérit pas des affections comme la sclérose en plaques, mais elle contribue à une amélioration de l’état général du patient. Et c’est déjà beaucoup», explique le trentenaire, qui a pris le temps de peaufiner son projet .

Car l’activité est rentable. surtout pour un kinésithérapeute, qui ne peut prendre qu’un client toutes les 30 minutes au tarif de 16 euros brut, assure-t-il. La comparaison avec une séance de cryo – en moyenne 30 euros pour 6 minutes – est  plus que parlant : 300 euros de l’heure, avec un équipement performant, contre 60 euros en soins manuels.

Reste que le plus important, mises à part la sécurité et la qualité des équipements, concerne la posologie des traitements. Les protocoles doivent être conçus sur-mesure pour chaque patient : la personnalisation porte sur le nombre de séances dans un protocole, à quelle fréquence elles se succèdent, à quelle heure de la journée il faut les effectuer et, enfin, leur durée, qui varie, elle aussi, en fonction de chaque individu.

Un algorithme de préconisation

Grâce à sa longue expérience pratique de la cryothérapie, Nicolas Quéhon a fini par concevoir un outil doté d’une intelligence artificielle, qui offre la possibilité de créer des protocoles adaptés à chaque patient et d’effectuer un suivi des soins. Son coût : 199,20 euros par mois.

Destinée au départ aux gérants, son application, baptisée «Cryoapp», a été également dotée d’un logiciel de gestion et d’une plateforme gratuite dédiée aux patients, qui leur permet de gérer leurs rendez-vous et de mesurer l’amélioration de leur état général.

«En analysant les données obtenues sur nos patients, nous avons constaté les douleurs chroniques, la réparation des troubles du sommeil, les résultats sur la perte de poids et l’antiâge sont parfois spectaculaires», s’enthousiasme le kiné. Il a fallu tout de même l’analyse d’un million de séances pour créer l’algorithme de préconisations…

Une clientèle en demande

Depuis, la clientèle ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui, les sportifs ne représenteraient plus que 15% des personnes consommatrices de cryothérapie. Les principales demandes sont esthétiques ou en relation avec les problèmes d’insomnie ou de rhumatismes, observe Nicolas Quéhon.

Les premiers résultats sont donc encourageants. D’après le concepteur de l’application, les partenaires de Cryoapp auraient enregistré une augmentation de 67% de leur chiffre d’affaires, attirant 30% de clients en plus, tout en réduisant de 90% le nombre de «no show». Et le sort sourit aux novateurs, puisqu’il développe en parallèle la version anglaise et allemande de son appli. Son objectif : contribuer à un consensus mondial des protocoles de cryo !

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