Depuis le début de la crise, l’esthétique, la coiffure et les parfumeries ont enregistré les plus forts replis chez les indépendants avec l’hôtellerie-restauration, selon la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA).
Si le commerce alimentaire et les métiers de santé ont résisté à la crise, ce n’est pas cas pour tous les autres secteurs. «Dans l’économie de proximité, le choc été particulièrement rude, puisque les mesures de fermeture administrative ont concerné un grand nombre de commerces dits ‘non-essentiels’», souligne Yves Marmont, président de la Fédération des centres de gestion agréés, un réseau de soutien aux petites entreprises indépendantes.
L’activité des TPE françaises du commerce, de l’artisanat et des services a chuté de 9% l’an dernier, par rapport à 2019, note l’Observatoire de la FCGA. Seulement deux secteurs sur douze ont enregistré un chiffre d’affaires en hausse : le commerce de détail alimentaire (+3,4%, contre 2% en 2019) et la santé (+1,8%), qui regroupe la pharmacie (+2%) et l’optique-lunetterie (-11,8%).
Tous les autres secteurs sont sinistrés, notamment l’hôtellerie-restauration (-20,9%), la beauté-esthétique (-18,1%), l’équipement de la personne (-16,3%) et les transports (-10,9%), qui ont affiché les plus forts reculs l’an dernier. Dans la catégorie «beauté-esthétique», la FCGA comptabilise les instituts de beauté, les salons de coiffure et les parfumeries indépendantes.
Une année 2021 toujours incertaine
Conséquence des mesures de fermeture administrative, la beauté-esthétique enregistre ainsi un recul de 18,1% en 2020, alors que, l’année précédente, en 2019, elle avait globalement progressé de 0,3%. Dans le détail, la parfumerie a vu son chiffre d’affaires s’effondrer de 19,9% en 2020, l’esthétique, elle, a subi un recul à peu près similaire (-19,8%), tandis que la coiffure reculait de 17,7%.
Si l’on se focalise sur le seul quatrième trimestre 2020, la chute est moins élevée pour la parfumerie, dont l’activité diminue de 14,3%, alors que l’esthétique (-19,9%) et la coiffure (18,3%) font face à un repli de même ampleur. Quid des premières tendances de l’année ? «En l’état actuel des données sanitaires, 2021 devrait plutôt être une année charnière et pas encore celle de la reprise», anticipe prudemment Yves Marmont.