Au cours des cinq prochaines années, la part du commerce en ligne devrait représenter près de 27% des ventes mondiales de produits d’hygiène et de beauté, selon une étude.
Le secteur de l’hygiène-beauté, chahuté par la crise sanitaire, va poursuivre sa mutation. D’ici 2026, il devrait peser 1 140 milliards d’euros, dont 305 milliards d’euros générés par les seules ventes en ligne, selon une étude de la plateforme de données britannique Edge Retail Insight (Edge by Ascential), relayée par CosmeticsDesign-Europe.
«Ce qui signifie que le commerce électronique dans ce secteur serait prêt à croître «trois fois plus vite que celui des magasins physiques au cours des cinq prochaines années», souligne le document. Dans la zone EMEA (Europe Middle East & Africa), il devrait progresser de 9,4% entre 2021 et 2026, contre 3% pour les magasins physiques. Les ventes en ligne vont représenter plus d’un tiers (36%) de la croissance des ventes du marché d’ici 2026, ajoute l’étude.
Face à la montée en puissance des grandes marketplaces, comme Alibaba, Amazon ou JD.com, les grandes manœuvres ont commencé. Sephora a racheté cet été le site de produits de beauté anglais Feelunique.com, après avoir signé en juin un partenariat stratégique avec Zalando, leader de la mode en ligne, pour ouvrir des e-parfumeries sur les plateformes européennes du géant allemand.
La stratégie omnicanale, gage de succès
La clé du succès ? Une «collaboration accrue» entre les distributeurs et les marques, selon Florence Wirght, analyste senior chez Edge by Ascential. «Si les marques et les détaillants collaborent davantage, cela peut souvent se terminer par de très belles initiatives créatives et innovantes. L’ouverture à la collaboration est vraiment importante», estime la consultante, citée par CosmeticsDesign-Europe.
Une stratégie déjà mise en avant par le groupe L’Oréal. En mai, son nouveau patron, Nicolas Hieronimus, qui a succédé à Jean-Paul Agon, avait décrit «un écosystème où le consommateur passe de l’un à l’autre», où commerce en ligne et commerce physique, non seulement cohabitent, mais se renforcent mutuellement. Le magasin «doit se réinventer pour offrir des expériences au consommateur», qui aura toujours besoin d’aller tester de nouveaux produits en boutique, avait-il ajouté.