Il restera comme l’inventeur de la «biontologie», une méthode de soins anti-âge, et des espaces qui portent son nom, notamment celui du Palace Merano, au nord de l’Italie, où il prodiguait son savoir-faire à une clientèle VIP. Il s’est éteint à l’âge de 77 ans.
Peu connu du public français, il avait fait du «bien vieillir» une marque de fabrique. Le «pape de la détox», dont la mère tenait un salon d’esthétique et de coiffure à Banyuls (Pyrénées-Orientales), s’était aussi fait un nom dans le petit monde du bien-être haut de gamme. Dans la station thermale de Merano, au nord de la plaine du Pô, ses clients VIP se bousculaient pour suivre ses cures de remise en forme. Sa femme, Dominique, y proposait une cuisine allégée, complément indispensable à la détoxination des clients.
Henri Chenot n’était certes pas un professionnel de santé, même si son cheval de bataille, c’était l’élimination des toxines. «Je ne suis surtout pas médecin. J’aurais pu acheter tous les diplômes du monde, ça ne m’intéresse pas. Je suis passionné par la vie, et son étude», déclarait cet entrepreneur avisé, en 2009, à un journaliste du Monde.
Il n’était pas pour autant autodidacte. Sur le site de son établissement, il mentionnait un doctorat en psychologie. Mais il se disait aussi passionné de médecine traditionnelle chinoise. Dans son établissement, ses cures combinaient ainsi un peu de tout, autour du bien-être et de la santé «holistique» : diététique, énergétique, phytothérapie, massages, soins high tech, esthétique, etc.
Il avait pris sa retraite en octobre
«Parce que chez nous, on ne vient pas se détendre au spa. On vient chercher de la performance. Avec pour objectif de 1) recharger ses batteries, 2) optimiser ses capacités physiques, mentales et émotionnelles, 3) apprendre à gérer son stress pour se rééquilibrer», résumait cet automne sa femme, Dominique Chenot, interrogée par Vogue, à l’occasion de l’ouverture de son «nouveau vaisseau amiral» : le spa du Palace Weggis, situé sur les rives du lac des Quatre-Cantons, en Suisse.
C’est que la méthode a fait du chemin depuis le lancement de sa première cure détox, à Cannes, dans les années 1970. Qui se solda par un flop. Aujourd’hui, il existe des «espaces Chenot» dans neuf pays, non seulement en Italie et en Suisse, mais aussi au Maroc, en Grèce, en Russie, en Malaisie, au Monténégro et en Azerbaïdjan.
L’année 2020 marque toutefois la fin de son partenariat historique avec le Palace Merano. Après avoir annoncé son retrait, Henri Chenot avait choisi, en octobre dernier, de passer le relai à son directeur scientifique, George Gaitanos, qui collaborait avec lui depuis 2013.