Près de six Français sur dix déclarent qu’ils font désormais leurs courses à 10 euros près, selon un sondage. Ils réduisent certaines dépenses, notamment les produits d’hygiène et beauté, privilégiant les grandes et moyennes surfaces.
Les consommateurs, à une écrasante majorité (88%), constatent que les prix ont effectivement augmenté, indique cette étude réalisée par Ipsos pour In-Store Media. Et la moitié d’entre eux estime cette hausse très importante. Premier réflexe : pour réduire la facture, 58% des sondés déclarent qu’ils réalisent leurs courses quotidiennes à 10 euros près.
Mais les dépenses alimentaires restent toujours leur priorité. Ainsi, 83% des personnes interrogées maintiennent leurs achats pour les féculents, 79%, pour les fruits et légumes, 77%, pour la crèmerie, et 76%, pour les desserts frais. En revanche, les consommateurs ont choisi de faire des coupes budgétaires sur des besoins secondaires comme les sorties et les produits culturels (60% des sondés), les vêtements (56%) et les produits high tech (54%).
Les produits « verts » ont moins la cote
Ils sont également plus regardants en ce qui concerne les produits respectueux de la santé et de l’environnement, ainsi que les produits d’entretien (en baisse de 3 points vs. 2021) et les produits d’hygiène et beauté (en recul de 6 points vs. 2021). Par ailleurs, la fréquentation des commerces locaux (magasins de proximité, commerces de bouche, marchés municipaux) et bio s’en ressent : elle recule «là où 89% des shoppers continuent de visiter les grands formats hypermarchés et supermarchés», relève Ipsos.
Sans surprise, la chasse aux promotions est donc ouverte. «Elle devient même le premier critère poussant à s’écarter de la liste de courses (62%) devant les oublis et les envies (59% et 56% respectivement)», souligne le sondeur. Enfin, les courses restent tout de même un plaisir pour une majorité de consommateurs : 56% d’entre eux les considèrent comme un moment agréable.
Etude Ipsos réalisée auprès de 2 000 consommateurs français en charge des achats pour leur foyer, interrogés en avril 2022 (panel représentatif de la population française, méthode des quotas).