Alors que l’entreprenariat concerne aujourd’hui un tiers des Français, les femmes restent encore moins nombreuses que les hommes à se lancer dans l’aventure, selon une enquête de Bpifrance.
Environ un homme sur trois (34%) et une femme sur quatre (26%) en France s’inscrivent dans une «chaîne entrepreneuriale, c’est-à-dire qu’ils sont, soit chefs d’entreprise, soit porteurs de projet, soit sur le point de se mettre à leur compte, d’après l’enquête conduite pour Bpifrance par l’institut Ifop auprès de 5 066 personnes.
La sous-représentation des femmes serait liée à un manque de «confiance en soi» : elles sont «significativement moins nombreuses que les hommes à estimer avoir les qualités requises pour diriger une entreprise». Mais la tendance évolue : l’étude entrevoit un rééquilibrage à terme dans le fait les femmes sont aussi nombreuses que les hommes chez les «intentionistes».
Les jeunes plus impliqués que leurs aînés
D’une manière générale, «on a un taux d’engagement entrepreneurial qui reste très stable, alors qu’on est dans un contexte sanitaire qui a fortement impacté les chefs d’entreprise», les trois quarts d’entre eux disant avoir été affectés par la crise, explique à l’AFP Laurence Tassone, responsable des observatoires PME et création d’entreprise à Bpifrance. Cet impact a parfois été positif, car il a permis à 20% des chefs d’entreprise «de prendre le temps de réfléchir à leur stratégie».
Par ailleurs, les jeunes sont beaucoup plus concernés par l’entrepreneuriat que leurs aînés, avec la moitié (51%) des moins de 30 ans impliqués, contre seulement un quart des plus de 30 ans. «Le nombre d’entreprises créées par des jeunes de moins de 30 ans a doublé entre 2009 et 2020», notamment grâce à la création du régime du micro-entrepreneur, relève aussi Laurence Tassone.
Avec l’AFP.