Près de quatre PME et TPE sur cinq ont été confrontées à des difficultés de recrutement au cours des 12 derniers mois, selon le dernier baromètre de Bpifrance et Rexecode.
La coiffure n’est pas le seul secteur devant faire face à une pénurie de main d’œuvre. Près des trois quarts (73%) des TPE-PME ayant répondu au questionnaire de ce baromètre, du 18 au 29 octobre, ont déclaré avoir rencontré un besoin de recrutement au cours des 12 derniers mois. Parmi elles, quatre sur cinq «ont été confrontées à des difficultés dans cette démarche», selon cette étude trimestrielle.
«C’est une proportion légèrement supérieure à celle relevée avant la crise», note dans un communiqué Rexecode, un institut proche du patronat. La première difficulté, rencontrée à 70%, est l’absence de candidat, loin devant le niveau de qualification par rapport au poste proposé (37%), le manque d’expérience (36%) ou la faible adaptabilité perçue du candidat (savoir être), mentionnée dans 35% des cas, tandis que le salaire demandé par le postulant n’est un frein que dans un cas sur cinq (21%).
Allongement de la durée de travail
Autre enseignement : les difficultés de recrutement concernent majoritairement des postes faiblement qualifiés, pour lesquels aucun diplôme n’est requis (42%), ou seulement un brevet, CAP ou BEP (44%). Et donc, plus le niveau de qualification augmente, moins les difficultés de recrutement des PME sont importantes. Un résultat qu’il faut toutefois nuancer «par le fait qu’il y a probablement plus de postes ouverts nécessitant un faible niveau de qualification initiale», corrige Rexecode.
En réaction, plus d’une entreprise sur trois (34%) restreint son activité, tandis que 26% proposent des salaires plus élevés pour les postes à pourvoir, selon l’étude. Autre impact : une part non négligeable des dirigeants (38%) affirme avoir fait évoluer la politique de recrutement (en passant par les réseaux sociaux ou en faisant appel à des chasseurs de têtes), voire modifié leur organisation interne, en augmentant la durée de travail des salariés en place (18%), ou accentué les formations (15%).