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Crise sanitaire : le repli sur soi guette les Français

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Tensions intergénérationnelles, sociabilité restreinte, climat de suspicion… Avec la crise sanitaire, la France devient un pays inquiet, guetté par le repli sur soi, où la cohésion sociale s’affaiblit, analyse une enquête du Crédoc.  

«Après le chacun chez soi, le chacun pour soi ?», s’interroge le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) dans sa dernière publication. Confrontées à la situation sanitaire et au confinement, les Français se replient dans leur bulle et portent un regard inquiet sur leur environnement.

Alors qu’en avril 2020, la proportion de personnes déclarant accorder une place importante dans leur vie à la cohésion sociale avait bondi à 31%, soit 12 points de plus par rapport à son niveau d’avant crise, elle est, depuis, retombée à 24%, «en même temps qu’ont cessé les applaudissements aux balcons, sorte de rituel collectif du premier confinement», selon l’étude.

«L’affaiblissement de l’inscription de chacun dans un collectif (…) se lit au travers de différents indicateurs», note le Crédoc, qui relève que «seules les communautés constituées autour du travail ou des loisirs résistent». Ailleurs, «chacun se replie sur un cercle restreint de sociabilité et d’appartenance».

Le sentiment de culpabilité a aussi évolué. Si, lors du premier confinement, le gouvernement était pointé du doigt, pour sa gestion de la crise, l’idée que les individus étaient les premiers responsables de la propagation de l’épidémie s’est peu à peu installée dans l’opinion publique, encouragée par les campagnes de santé publique et les interventions de l’exécutif.

Discours de guerre, dénonciation des comportements «égoïstes»… Les «bravoures» et les initiatives personnelles sont louées par le chef de l’État, qui valorise, dans ses discours, l’action individuelle. L’effet finit par se faire sentir chez les Français par «une forte intériorisation des recommandations et du souhait de se comporter en bon citoyen», souligne l’étude.

Tension entre les générations

Aujourd’hui, une très nette majorité (57 %) estime ainsi que la propagation du virus est principalement liée aux comportements individuels, «la gestion par les autorités se plaçant loin derrière (30%), la virulence du virus encore plus loin (13 %)», poursuit le Crédoc. Mais cette mise en avant de la responsabilité individuelle, dans les éléments de langage de l’exécutif, n’est pas sans incidence sur le lien social.

«Les comportements et habitudes de chacun sont vus comme la première raison des problèmes de santé graves par près de 30% des Français», indique l’étude. Ainsi, si les plus âgés déplorent, chez les jeunes, des «comportements inacceptables», un quart de ces derniers ont le sentiment que la société «privilégie les plus âgés à leur détriment».

La question de l’équité entre les générations devient brûlante : un quart des moins de 25 ans ont le sentiment d’être une génération sacrifiée. Par ailleurs, alors que la situation financière des plus aisés s’est «relativement améliorée, notamment grâce à une épargne constituée durant la crise (réduction des dépenses), les difficultés s’accumulent chez les autres : non-renouvellement des contrats courts, arrêt des petits jobs, diminution des ressources avec le chômage partiel, etc.

«La distanciation de l’autre et la critique des comportements inciviques par rapport aux enjeux sanitaires créent un climat de suspicion peu propice à renforcer la cohésion du pays dans une période où cette cohésion serait justement nécessaire pour favoriser la résilience de la société», en conclut le Crédoc.

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