L’année 2022 s’est soldée par 1 407 ouvertures de procédures judiciaires dans la beauté et le bien-être, selon Altarès. Un niveau proche de celui d’avant-crise mais avec un rythme du rattrapage qui s’accélère.
Après une parenthèse de deux ans pendant lesquels les entreprises ont été soutenues par l’Etat, les défaillances repartent fortement à la hausse. Selon les chiffres du cabinet spécialisé Altares, 1 407 procédures ont été ouvertes l’an dernier dans la beauté et le bien-être, ce qui représente une hausse de 89,1% par rapport à 2021.
Si le volume de défaillances reste encore légèrement inférieur à la moyenne d’une année «normale», le rattrapage s’accélère en 2022 pour les trois catégories beauté et bien-être : coiffure (9602A), soins de beauté (9602B) et entretien corporel (9604Z).
Ainsi, pour la coiffure, le cabinet Altares recense une hausse de 41,5% des défaillances au 4e trimestre 2022, soit 208 procédures, avec une progression totale de 79,6% sur l’ensemble de l’année (812 procédures), tandis que, pour les instituts de beauté, avec 113 défaillances entre octobre et décembre, le volume total pour 2022 atteint 431 procédures, soit une hausse de 101,4%.
Retour aux normes d’avant Covid
En ce concerne la catégorie «entretien corporel», dont la taille reste relativement étroite, les défaillances ont fait un bond de 103,6% au 4e trimestre (57 procédures) et 110,3% pour 2022, ce qui représente, au total, 164 entreprises défaillantes sur l’ensemble de l’année.
L’esthétique et la coiffure ne font pas exception. L’étude relève que les défaillances d’entreprises (sauvegardes, redressements judiciaires et liquidations), tous secteurs confondus, ont fortement rebondi en 2022 et se sont accélérées au quatrième trimestre.
«Avec 42 500 procédures ouvertes sur 2022, le nombre de défaillances accuse une hausse exceptionnelle de près de 50% par rapport à 2021, un taux jamais observé auparavant», selon le communiqué d’Altares, qui s’attend à ce qu’elles dépassent en 2023 leur niveau d’avant la crise sanitaire.