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Bien-être au travail : ce que la crise sanitaire est en train de changer

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La Semaine pour la qualité de vie au travail, nouveau cheval de bataille des entreprises, s’ouvre ce lundi, à un moment crucial pour les employeurs, qui doivent désormais plancher sur de nouveaux modes d’organisation pour leurs salariés.

Il ne s’agit plus de lutter seulement contre la souffrance et le mal être dans les entreprises. Sous l’impulsion de l’Accord national interprofessionnel (ANI) de 2013, la qualité de vie au travail, qui est désormais définie «comme un sentiment de bien-être (…) perçu collectivement et individuellement», peut englober l’ambiance, les conditions de travail, l’autonomie, l’égalité, la reconnaissance…

Et depuis plus d’un an, le débat a pris une nouvelle dimension avec le télétravail. C’est dans ce contexte que se déroulera, du lundi 14 au vendredi 18 juin, une semaine consacrée aux problématiques de la qualité de vie au travail, avec de nombreux webinaires et échanges virtuels organisés dans toute la France.

«Comment ‘faire équipe’ quand certains salariés travaillent à distance, d’autres sur site et d’autres ont été mis en chômage partiel ? Quand les échanges se font par écrans interposés ?», interroge l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), organisateur de l’événement. Le thème retenu pour l’édition 2021 : «Travailler ensemble». «On n’a jamais eu autant besoin de travailler ensemble, de s’appuyer sur des coopérations solides, d’échanger collectivement sur les façons d’organiser le travail de façon efficace…», explique l’agence sur son site.

Le moment est particulier. Après un an de crise sanitaire, le monde du travail doit repenser son organisation. «Le vrai bien-être va être de montrer qu’on peut travailler ailleurs qu’au bureau. Cela permet d’autres modes d’existence, d’habiter un peu plus loin pour une meilleure qualité de vie», estime l’architecte et psychologue du travail Élisabeth Pélegrin-Genel, citée par l’AFP qui a interrogé plusieurs spécialistes.

Télétravail et plus de temps pour soi

Car les salariés aspirent à des rythmes de vies plus apaisés, avec du télétravail, moins de transports et plus de temps pour soi, selon Pascal Ughetto, professeur à l’université Gustave-Eiffel : «Les entreprises doivent s’attendre à ce que les individus cherchent à faire valoir leurs choix personnels en termes d’organisation de leur semaine de travail».

Pour autant, si ce type de travail «hybride» est appelé à perdurer, les relations avec les collègues et la hiérarchie seront plus que jamais nécessaires. Les entreprises vont s’adapter en réallouant leur espace avec plus de lieux de réunion, de brainstorming, de moments festifs, soulignent les spécialistes. Pour le management de proximité, il s’agira de trouver d’autres leviers d’action.

«Quand une partie du travail se fait à la maison, on juge les résultats plus que les moyens, c’est une question de confiance», juge l’économiste Stéphane Carcillo, chef de la division Emploi et Revenu à l’OCDE, également interrogé par l’AFP. Bref, «avant, les DRH voulaient qu’on se sente chez soi dans l’entreprise. Maintenant, l’entreprise est chez soi», résume la sociologue du travail Danièle Linhart, directrice de recherches au CNRS. Mais les employeurs sont-ils prêts ?

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