Si les aliments biologiques s’imposent de plus en plus dans les assiettes, les champs français ont du mal à suivre la cadence : l’objectif de 15% des surfaces agricoles cultivées en bio au terme du mandat d’Emmanuel Macron en 2022 ne sera pas atteint, a admis le ministre de l’agriculture.
«On sera à 12,5%, je pense», a déclaré mercredi le ministre sur la chaîne BFMTV/RMC, un chiffre en deçà de la cible fixée par le gouvernement dans un plan de soutien à la production bio mis en place en 2018. Doté d’une enveloppe de 1,1 milliard d’euros de crédits (sur fonds européens et nationaux), ce plan devait permettre de faire passer de 6,5% à 15% les terres cultivées en bio d’ici 2022.
Interrogé sur les raisons de ce retard, le ministre a souligné que «ce sont des transitions qui sont parfois longues», tout en reconnaissant que «parfois», le gouvernement n’avait «pas mis assez d’accompagnement», une tendance corrigée, selon lui, par le volet agricole du plan de relance de l’économie.
«En 2022, si on atteint 12,5 à 13%, on aura augmenté la surface cultivée en bio dans notre pays de 50% par rapport à 2017», a souligné toutefois Julien Denormandie. Selon les chiffres publiés fin 2019 par l’Agence française pour le développement et la promotion de l’agriculture biologique, 2,3 millions d’hectares étaient cultivés en bio, soit 8,5 % de la SAU (surface agricole utile) française.
Avec l’AFP.