À la suite d’un post sur sa page Facebook, Angélique Brunet, qui dirige un institut de beauté à L’Huisserie (Mayenne), a été interviewée par France Bleu. Et elle ne mâche pas ses mots contre les «praticiennes non diplômées sans compétence».
«Le métier d’esthéticienne est bafoué par un nombre de plus en plus important de praticiennes non diplômées sans compétence», a-t-elle lâché la semaine dernière sur sa page Facebook. Son coup de gueule n’est pas passé inaperçu. Il lui a permis de s’exprimer auprès de France Bleu, qui l’a interviewée dans la foulée.
Tout est parti du témoignage d’une cliente, raconte Angélique Brunet, installée à son compte au salon «L’institut du bien-être», à L’Huisserie, au sud de Laval (Mayenne) : «Elle m’a dit que c’était telle personne qui lui avait fait son vernis, alors que la personne pratique un autre métier».
Difficile de rivaliser, sur le plan tarifaire, avec de telles prestations, réalisées au marché noir. «On propose des poses de vernis à 15 euros, moi une pose de vernis semi-permanent, c’est 33,50 euros, et je mets un peu près 45 à 50 minutes», déplore l’esthéticienne.
« Je suis formée pour chaque prestation »
En cause, selon elle, un métier qui s’est largement démocratisé, avec des appareils vendus en commerce aux particuliers, notamment sur Internet. «Il faut faire hyper attention, car il n’y a personne derrière pour nous expliquer comment faire. Du coup, on a des clientes qui ont eu des catastrophes, comme des brulures par exemple», affirme-t-elle.
Sur Facebook, Angélique rappelle qu’elle est esthéticienne depuis 26 ans, après avoir obtenu un CAP et un Brevet de maîtrise esthétique-cosmétique. «Je suis formée pour chaque prestation que je pratique, et je me forme régulièrement auprès d’organismes reconnus», ajoute la professionnelle, qui demande à l’État plus de réglementations et des contrôles plus fréquents.