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Soin esthétique : peut-on pratiquer l’hypnose a l’institut ?

Une séance d'hypnothérapie en institut

Précédée parfois d’une réputation sulfureuse, l’hypnothérapie fait une entrée discrète dans certains instituts de beauté. Profession bien-être revient sur quelques idées préconçues.

La cabine est plongée dans la pénombre, d’où s’exhale une fragrance apaisante. La voix douce et retenue de la praticienne évoque un long chemin initiatique. Sommes-nous dans un cabinet médical, ou dans l’antre d’un gourou New Age ? Ou encore dans une retraite spirituelle ?… En fait, nous sommes tout simplement dans un spa américain, en pleine séance d’hypnothérapie, un soin plébiscité outre-Atlantique.

Cela devait arriver. À force de parler de ressourcement, de régénération, de rééquilibrage, de réharmonisation entre mental et physique, il était logique, tôt ou tard, que l’hypnose fasse son entrée dans les spas et les instituts. A priori, pourtant, les choses étaient claires : au spa et à l’institut, les soins et les traitements physiques (massages, enveloppements, gommages), et aux praticiens, médicalisés ou non, le souci de résoudre les problèmes mentaux des individus. Mais la frontière est-elle si étanche que ça ?

Avant de jeter la pierre aux dérapages américains, il faut se souvenir que toutes les prestations réalisées en spa, en thalasso, en centre thermal ou dans un institut, qu’il s’agisse de soins visage, de massages, d’hydrothérapie ou de réflexologie affectent aussi bien le physique que le mental. À plus forte raison si l’établissement propose déjà des soins comme le reiki, la chromothérapie, le yoga ou la méditation.

Le choix des termes

Oublions un instant nos préjugés sur l’hypnose. Ecartons les illusionnistes qui ridiculisent le spectateur en le transformant en poulet caquetant pour la plus grande joie du public. Bannissons l’image du thérapeute freudien balançant un pendule devant le regard effaré de son patient. Tout d’abord, et tant pis pour l’étymologie – le mot vient du grec «hypnos», qui signifie sommeil -, un sujet en état d’hypnose ne dort absolument pas.

Le cerveau est simplement mis en phase alpha, qui correspond à un état de rêverie éveillée, où le sujet perd la notion du temps, tout en restant conscient. Selon la très sérieuse Association britannique d’hypnothérapie, l’hypnose est «un état de concentration et de relaxation avancée, dans lequel les niveaux profonds de l’esprit deviennent plus accessibles».

Tout un programme, qui laisse la porte ouverte à toutes les suggestions ! C’est bien pour cela que les praticiens parlent d’hypnothérapie, et non d’hypnose. Car un sujet ne peut entrer en état d’hypnose que s’il le veut bien, et le thérapeute peut seulement le guider. En clair, tous les stades de l’hypnose sont induits par le sujet lui-même et non «imposés» par une personne extérieure.

Cette relaxation profonde permettrait au sujet d’améliorer sa concentration et de s’ouvrir davantage aux idées nouvelles. En phase beta (son état naturel), le cerveau a besoin d’environ vingt-quatre à quarante-huit heures pour «digérer» une information. En phase alpha, en revanche, son filtre inconscient disparaitrait et l’individu accepterait plus facilement des informations inédites et surtout, répondrait mieux aux suggestions.

Des réactions variées

Tout le monde est-il égal devant l’hypnose ? Rien n’est moins sûr. Les hypnothérapeutes ont répertorié trois types de personnalités bien distinctes qui ne réagissent pas du tout de la même manière à cette technique. En premier lieu, les personnalités dites physiques, qui sont très accessibles à la suggestion. Ce sont elles que les hypnotiseurs choisissent lors des spectacles. Ensuite, les analytiques, qui sont moins faciles à convaincre : elles ont besoin de plus d’information avant de pouvoir bénéficier des avantages de l’hypnothérapie.

En dernier lieu, les personnalités intellectuelles, les plus réticentes, qui veulent tout garder sous contrôle. Il faudra un très bon hypnothérapeute pour les amener à un état alpha acceptable. En fait, il n’y a pas de «bon» client pour l’hypnose. Les femmes sont généralement plus ouvertes et curieuses, car elles expriment plus facilement leurs phobies et leurs angoisses. Les hommes avouent moins volontiers qu’ils ont besoin d’aide.

Attention, l’hypnothérapie est franchement déconseillée aux personnes présentant des tendances psychotiques ou schizoïdes, des états qu’un bon praticien doit être apte à reconnaître immédiatement.

Si vous voulez proposer ce type de prestation dans votre établissement, la prudence s’impose. Sans vous adjoindre les services d’un hypnothérapeute, une profession encore mal encadrée et où tout le monde peut s’auto-décerner un titre, vous pouvez tester la visualisation guidée pendant la pose d’un masque. Sans vous improviser thérapeute, il existe aujourd’hui des programmes intéressants, en réalité virtuelle, avec des séances de vingt minutes. Pour accompagner l’expérience, il vous suffit de diffuser dans la cabine un mélange d’huiles essentielles apaisantes ou tonifiantes, selon l’effet recherché, et de baisse la luminosité.

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