Dans une lettre adressée la semaine dernière au ministre de l’Économie, le maire de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), Camille Galtier, demande la réouverture en décembre des salons de coiffure et des instituts de beauté. Il dénonce une situation «intenable».
«La fermeture imposée de certains établissements à quelques semaines des fêtes de fin d’année est un très mauvais signal pour toute une partie de l’économie française», déplore le premier magistrat de la ville. «Leur situation est intenable et c’est une catastrophe pour eux», s’inquiète Camille Galtier, qui indique avoir rencontré le représentant de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec), Vianney Charton, pour «aborder la fermeture de leurs salons ainsi que ceux des salons d’esthétisme».
«Il me semble par ailleurs, évident qu’il est moins dangereux, aujourd’hui, de se rendre chez son coiffeur ou dans son salon d’esthétique, de manière individuelle, plutôt que de faire ses achats de première nécessité en grande surface», assure dans son courrier le maire, qui propose plusieurs pistes pour soutenir ces établissements.
Mettre en place une TVA à 10%
Il suggère ainsi de recourir aux heures supplémentaires exonérées de charges sociales, d’organiser la réouverture au mois de décembre, «et dans le cadre du plan de relance économique», et de mettre en place sur le long terme une TVA à 10%, proposition remise en avant depuis plusieurs semaines par l’Unec.
Dans une interview au Journal du dimanche, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a estimé qu’une réouverture «ne pourra (…) s’envisager qu’avec de nouvelles règles sanitaires». Il cite en exemple un possible relèvement de la jauge d’accueil, «aujourd’hui de 4 mètres carrés par client», ou un accès aux commerces sur rendez-vous, et avec des protocoles sanitaires encore «plus stricts».