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« Les vitrines de la révolte » : les sacrifiés de l’esthétique se font entendre

Les vitrines de la révolte

Le mouvement est en train de grandir sur les réseaux sociaux. Baptisé «#Les vitrines de la révolte», il exprime la colère des esthéticiennes face à la décision du gouvernement de ranger les instituts dans la liste des commerces «non essentiels», à l’inverse des salons de coiffure. 

«J’aime à croire que je ne suis pas qu’une simple ‘épileuse’ ou ‘tartineuse  de crème’ aux yeux du monde», «Nous, esthéticiennes, nous n’épilons pas seulement nos clientes, nous faisons également parties de leurs vies, comme elles font parties de la nôtre», «En recevant les clients 1 par 1 et en travaillant seule, comment peut-on nous dire qu’il y a plus de risques en venant chez nous ?», , «Mon sourire et ma bonne humeur non, vous  ne réussirez pas à me voler cela aussi !»…

Les commentaires fusent sur Facebook autour du hashtag «Les vitrines de la révolte», soutenu par la Confédération nationale artisanale des instituts de beauté (Cnaib). Souvent ironiques, parfois désabusés, mais jamais dénués d’humour. Ils traduisent une incompréhension profonde face au verdict d’une bureaucratie qui semble, elle-même, débordée par la crise sanitaire. Les tours de vis se succèdent mais ne se ressemblent pas. En 2020, les technocrates avaient classé les coiffeurs comme activité non essentielles. Ils se sont ravisés en mars.

Comme les libraires et les fleuristes, par la grâce d’un trait de plume, ils lui ont fait alors franchir cet indéfinissable frontière, inventée par eux, entre «non essentiel» et «essentiel». Ouverts ? Fermés ? Certains avaient anticipé le pire, ils sont passés du bon côté, quand d’autres, attendant fébrilement le verdict, ont dû tirer leur rideau.

C’est le cas des esthéticiennes. Jamais en retard d’une mesure sanitaire. «Comme beaucoup d’autres, mon protocole hygiène a été renforcé suite au premier confinement  : stérilisation à air chaud des ustensiles, plexiglas de protection, aération de 15 minutes minimum entre chaque cliente. La désinfection de base était déjà mon quotidien. Que devons-nous faire de plus ?», écrit l’une d’entre elle sur Facebook. En effet, que faire de plus ?

C’est dur, oui, mais surtout injustifié !

«On ne comprend pas trop. On prend une cliente à la fois, on porte le masque, on désinfecte la cabine à chaque fois, on fait tout ce qu’il faut !», se désole Noémie Hahn, qui tient un institut en plein centre de Strasbourg, citée par nos confrères de France Bleu. Personne ne peut lui donner tort. Mais comment lui dire que les instituts n’ont pas été jugés indispensables au pays… sans raison valable ?

En guise de réponse, Bruno Le Maire leur a répondu le 31 mars : «C’est dur pour les commerçants, c’est pénalisant». C’est dur, oui, mais surtout injustifié. Car aucune étude scientifique n’a démontré que les instituts faisaient partie des lieux de forte contamination. Allo, Alain Griset ? Fin mars, le ministre chargé des PME, nommé en juillet 2020 pour représenter les petits commerces aux côtés de Bruno Le Maire, exhortait ses anciens collègues de «tenir bon et de respecter les règles de fermeture».

Tenir bon ? Les esthéticiennes ne font que ça. Jusqu’à suivre scrupuleusement les conditions kafkaïennes imposées à tous les commerces par le protocole sanitaire renforcé du 28 novembre. Oui, en effet, que fallait-il faire de plus ? Il arrive un moment où calculer la «surface résiduelle» et la «jauge maximale» d’un établissement recevant du public, sans oublier de soustraire toutes les parties occupées, confine à la folie… Surtout s’il ne s’agit, au bout du compte, que d’un jeu de dupes dans lequel seules les corporations les plus influentes obtiennent gain de cause.

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