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Esthétique : « Comment j’ai pris la décision de rebondir ! »

Les animations de Beauty Place

Que faire, lorsque vous travaillez dans l’événementiel et que la pandémie met le secteur à l’arrêt ? Caroline Schwarcfeld, esthéticienne et créatrice de Beauty Place, des corners beauté implantables partout, a su s’adapter et rebondir, en faisant évoluer son concept. Témoignage.

Profession bien-être : Pourquoi l’événementiel, alors que vous pratiquez l’esthétique depuis longtemps ?

Caroline Schwarcfeld : Justement. J’ai commencé très jeune et j’ai un peu exploré toutes les facettes de ce métier de la beauté, d’esthéticienne en institut et en spa, notamment au spa Thalgo et au Six Senses Spa, à Paris, à professeur d’esthétique, en passant aussi par la case formatrice de marque. En 2012, j’avais soif d’indépendance et j’ai commencé à proposer des mises en beauté en entreprise.

Comment avez-vous été accueillie ?

Avec bienveillance ! Mais je me suis vite aperçue que les clientes, lorsqu’on venait s’occuper d’elles dans leur cadre de travail, restaient sur leur qui-vive et ne se détendaient pas vraiment. J’ai voulu alors recréer un peu l’ambiance d’un institut. Avec des moyens à ma portée, bien sûr ! J’ai réalisé deux kakémonos enroulables, donc faciles à transporter, pour les couper un peu de l’ambiance environnante. Cela n’a l’air de rien, mais j’ai attiré trois fois plus de monde !

C’est le début de votre évolution ?

Oui, c’était le déclic, la vraie création de Beauty Place, qui va alors créer des beauty corners éphémères dans les lieux les plus inhabituels. Deux ans plus tard, l’opération que nous avons réalisée dans les boutiques Caroll en maquillant les clientes aux couleurs de la nouvelle collection de vêtements attire l’attention des professionnels. Brusquement, tout le monde a fait appel à nous !

Ce n‘est pourtant pas évident de proposer des soins adaptés à tous les lieux ?

La palette des soins est plus importante que l’on croit ! Il suffit de prendre en considération que nous ne disposons pas d’arrivée ni d’évacuation d’eau. Cela limite un peu. Mais question coiffure, on peut faire de la coupe à sec, du coiffage, du chignon, question esthétique, du maquillage, de la pose de vernis, côté détente du massage assis.

Nous venons même d’ajouter deux nouvelles prestations à notre carte : la sophrologie immersive, qui se pratique avec un casque de réalité virtuelle sur waff, un pouf géant gonflable, et le spray tanning, pour redonner bonne mine au visage.

Comment avez-vous reçu l’annonce du premier confinement ?

Comme un gros coup sur la tête, bien sûr. L’entreprise était bien lancée et, du jour au lendemain, nous n’avions plus d’activité et des annulations tous les jours. Plus de réunions, plus de lancements presse… Je me suis alors demandé s’il fallait déposer le bilan. Puis, j’ai pris la décision de rebondir, puisque l’événementiel n’allait pas reprendre du jour au lendemain.

J’ai donc décidé de transformer nos bureaux de 40m2, situés en fond de cour en Beauty Place permanent. La carte est la même que celle de nos animations. Il n’y a toujours pas de soins au bac, les clientes arrivent les cheveux propres et on les coiffe, de même pour les soins d’esthétique : la seule épilation que l’on pratique est celle des sourcils.

Pas évident de communiquer sur une carte minimaliste…

Paradoxalement, je propose tout ce que les gros instituts suppriment peu à peu par manque de rentabilité. Mais je n’ai pas non plus leurs frais d’équipement. C’est pourquoi j’ai tout misé sur les réseaux sociaux où je suis très active. J’ai aussi la chance d’avoir une chronique hebdomadaire sur Radio J chaque lundi matin. Et nous avons conquis un nouveau public.

C’est pourtant un institut très atypique…

Oui. Mais cela m’a toujours ennuyé de copier ce que faisaient les autres. Et les grands groupes ont déjà tout investi, avec bien d’autres moyens que les miens. Il fallait donc proposer autre chose. Je voulais un endroit chaleureux où l’on accueille toute la famille. Et c’est le cas. Cela commence par la cliente. Puis, elle amène mari et enfants. Malgré notre petit espace – nous avons deux pièces de 20m2 -, nous avons prévu un endroit pour les enfants où ils peuvent s’amuser tranquillement.

La famille, c’est un soutien important pour vous ?

Beauty Place est avant tout une affaire familiale. Tout le monde y travaille, entre ma mère à la coiffure et ma sœur à la comptabilité. Et tout le monde est dans la même barque !

Maintenant que l’évènementiel repart, allez-vous fermer votre institut éphémère?

Effectivement, le secteur est reparti et nos gros clients reviennent, les uns après les autres. Mais notre Beauty Place pop-up est bien parti pour rester permanent. Il va même nous servir de flagship pour tester les nouveaux soins que nous pourrions proposer. Et qui sait, nous pouvons peut-être inspirer des esthéticiennes qui veulent travailler autrement dans un petit espace !

Propos recueillis par Siska von Saxenburg.

Les animations de Beauty Place

 

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