C’est un détail auquel une responsable de spa pense généralement en dernier. Pourtant, malgré sa petite taille, le chausson pose un certain nombre de problèmes, que vous aurez intérêt à résoudre. Voici quelques pistes pour vous aider.
On ne dira jamais assez l’importance des détails en spa. A priori, rien de plus banal et de plus simple qu’un chausson ! Il fait partie du paquetage que l’on remet au client à l’arrivée avec peignoir (ou kimono), slip jetable, charlotte… Le tout, plus ou moins joli, plus ou moins bien présenté, suivant l’endroit. Pourtant, vous n’imaginez pas la perversité de l’accessoire !
Outre le fait qu’il donne une démarche de canard à la plus aérienne des sylphides, le chausson occasionne à lui seul des contraintes auxquelles le créateur de spa ne pense pas toujours. Passons sur l’esthétique (presque toujours aléatoire) de l’objet et relevons les principaux problèmes de la gestion du chausson.
Le chausson est multi-taille
On n’y pense pas toujours, mais tout le monde ne possède pas la même pointure. De façon générale, les chaussons pour spa existent en deux tailles : hommes (les grands) et femmes (les petits). Passons sur le fait que certains hommes ont des petits pieds et certaines femmes ont des assises leur permettant de tenir debout par jour de grand vent.
On peut toujours intervertir. Mais quid de la diversité des pointures, des femmes qui chaussent du 35 (il y en a) et des hommes qui chaussent du 48 (il y en a aussi) ? Certains fabricants américains ont résolu le problème en proposant des chaussons plastiques adaptables, avec des extrémités avant et arrières autocassables.
Il doit éviter au pied de glisser
Le but du chausson est de protéger le pied des poussières et des microbes, mais aussi d’empêcher ledit pied de glisser sur une surface humide. Et là, tous les chaussons ne sont pas logés à la même enseigne. Le chausson rigide en plastique style thalasso adhère bien au sol, c’est entendu, mais pas forcément au pied, à moins d’avoir hérité de votre pointure exacte. De son côté, le chausson en éponge ou en velours n’est pas toujours aussi antidérapant qu’il le faudrait.
Il doit être parfaitement aseptisé
Il n’est pas question de tendre à votre client une paire de chaussons portée par quelqu’un d’autre. C’est à ce niveau précis que se situe la véritable tragédie du chausson : le nettoyage. Le chausson en plastique doit être désinfecté, brossé, séché : une charge de travail qui n’est pas négligeable, surtout que la majorité des claquettes sont munies de reliefs où les poussières et les moisissures s’incrustent volontiers.
Le chausson en tissu doit être lavé après chaque utilisation (dans la réalité, après cinq lavages, il fait souvent grise mine) et surtout parfaitement séché. Si ce n’est pas le cas, une fois rangé dans son étui, le chausson mal séché va moisir et dégager une odeur épouvantable dès que le client le sortira de son emballage.
C’est ce qui est arrivé au Grand Hôtel Opéra, à Paris, qui a vite changé son fusil d’épaule. En calculant tous les frais de nettoyage, séchage, reconditionnement – et risque de chaussons perdus pour moisissure -, la direction s’est vite aperçue qu’il lui revenait beaucoup moins cher de jeter les chaussons après chaque usage ou de permettre au client de les emporter après son soin.
Privilégiez le jetable…
Le chausson à usage unique en non-tissé reste une solution pratique, mais véhicule une image bas de gamme. La meilleure des solutions reste donc de choisir un joli chausson – plutôt velours qu’éponge, les pieds de vos clients apprécieront – siglé à votre nom, d’en intégrer le prix dans votre soin et d’en faire cadeau à votre client. Vous passerez pour un spa généreux et vous aurez contourné avec brio la corvée de gestion du chausson !