Venir à bout des cernes avec du maquillage semi-permanent ? C’est le nouveau défi du tatoueur brésilien Rodolpho Torres, qui passionne ses 2,4 millions de followers sur Instagram, même si la technique ne fait pas l’unanimité.
C’est sans doute l’un des tatoueurs les plus suivis sur Instagram, mais pas forcément pour ses talents d’illustrateur ! Le praticien brésilien fait exploser la frontière entre maquillage semi-permanent et tatouage, et s’affiche, en toute modestie, comme «créateur mondial du tatouage esthétique réparateur».
Comment s’en étonner quand on sait que le Brésil est, après les Etats-Unis, le pays où l’on pratique le plus d’opérations esthétiques ? Le culte du corps y frise l’obsession et une grande partie de la population – celle dont les moyens le lui permettent – est prête à dépenser des sommes importantes pour gommer leurs imperfections physiques. Avec, parfois, des interventions risquées et des «ratés» spectaculaires…
Malgré le scepticisme des dermatologues, le succès des «tatouages cosmétiques» ne cesse de s’amplifier. Il y a quatre ans, Rodolpho Torres avait déjà fait parler de lui pour sa faculté à atténuer les vergetures avec des tatouages couleur chair. Au cours des derniers mois, son «tatouage des cernes» a créé un véritable buzz sur Instagram, où le virtuose du stylet compte aujourd’hui 2,4 millions de followers.
La technique n’est pas proposée en France
La technique demande de la précision et un sens certain de la couleur. L’expert de Sao Paulo utilise un analyseur de peau pour déterminer la teinte exacte de la carnation, afin de personnaliser l’encre. L’intervention dure quelques minutes : il s’agit ici de «griffer» la peau avec l’encre couleur chair. Et le résultat définitif apparaît après quelques jours, car, dans un premier temps, le cerne sera rouge.
Une solution radicale à prendre avec quelques précautions. Par exemple, la technique ne conviendrait pas aux peaux sombres. Et surtout, même si le créateur assure que l’effet est permanent, le visage contribue à évoluer au fil des ans, au gré des habitudes de vie et de la qualité du sommeil. Au bout de quelques années, les cernes peuvent donc réapparaître en dehors de la zone tatouée.
Pour le moment, cette technique n’est pas encore proposée en France. A Sao Paulo, une seule séance suffit. Mais si elle devait être adoptée dans l’Hexagone, la règlementation imposerait certainement l’emploi d’encres semi-permanentes, ce qui impliquerait, au départ, deux sessions, à six semaines d’intervalles, pour une durée de deux à trois ans.