Avant la crise, les principaux indicateurs financiers des salons de coiffure étaient au vert, selon le réseau d’expertise-comptable CERFrance, qui vient de publier son livret 2020-2021.
«En 2019, le chiffre d’affaires et la marge globale des salons de coiffure augmentent», relève le premier réseau d’associations de gestion et de comptabilité, qui s’appuie sur sa base de 320 000 clients, tous secteurs confondus, pour produire sa synthèse annuelle intitulée Analyses et perspectives.
Ainsi, l’année qui précéda la crise sanitaire, le chiffre d’affaires hors taxe s’élevait, en moyenne, pour chaque salon, à 92 232 euros, contre 90 791 en 2018, ce qui représente une progression de 1,6%. Mieux : avec un ratio masse salariale/CA quasi-stable – 31,2% (2018) et 31,3% (2019) -, l’excédent brut d’exploitation (22 563 euros par salon) et le résultat courant (20 449 euros) ont grimpé d’environ 3,1% en 2019.
En 2020, les salons ont fermé leurs portes pendant les deux mois du premier confinement, mais «à la reprise, la demande a été forte, avec une augmentation des coûts des prestations, afin de compenser le flux moins important de clients pour respecter les règles sanitaires», poursuit le réseau, qui rappelle l’une des principales revendications de la profession, plus que jamais d’actualité : la baisse de la TVA à 10%. Reste, selon lui, une incertitude : les changements d’habitudes des clients, qui ont réduit leur panier moyen (moins de couleurs ou balayages, moins de fêtes ou cérémonies), vont-ils devenir la norme ?