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Pénurie de main d’œuvre : des salons de coiffure ferment

Fermeture de salons faute de coiffeurs

Fermetures provisoires de salons, départ de salariés qui s’orientent vers la micro-entreprise… Dans les Deux-Sèvres, la coiffure n’échappe pas aux changements qui affectent le monde du travail.

Alors que le salon MCB fêtait il y a deux semaines la liberté retrouvée et la grande décongélation post-Covid, à coups de shows, d’autocongratulations et de selfies, éclipsant pendant trois jours une réalité moins réjouissante pour la coiffure, des salons se voient désormais contraints de fermer leurs portes, faute de salariés.

Où sont-ils tous ces jeunes coiffeurs, que l’on voyait affluer dans les travées du salon, à l’affût du moindre bateleur de réseaux sociaux, qui, à défaut d’aider la profession, préférait savourer son quart d’heure de célébrité, transformant les stands en backstages, comme au temps des yéyés, où les groupies faisaient le pied de grue devant les loges de leurs idoles ? Pas dans les salons de province, en tout cas. Loin du strass et des paillettes, certains coiffeurs vivent en première ligne les changements de notre société, qui ne se résument pas à Facebook et à quelques images de carnaval.

«L’affiche apposée depuis quelques jours sur la vitrine du salon Coiff and Co de Bressuire revêt un caractère assez inédit et a certainement surpris plus d’un client», rapporte Ouest-France. Sur la pancarte, on peut ainsi lire : «Nous informons notre clientèle de la fermeture provisoire du salon par manque de personnel».

Ainsi va la coiffure depuis plusieurs années. Mais, avec la pandémie, le phénomène s’est accentué et touche désormais de nombreux secteurs, comme l’a montré une récente enquête de la Dares, le service statistique du ministère du Travail. Dans la coiffure, 10 000 collaborateurs manqueraient aujourd’hui à l’appel.

Les coiffeurs deviennent de plus en plus mobiles

«Ces fermetures risquent malheureusement de se banaliser»​, déplore Sébastien Kugler, cité par Ouest-France. Pour le président de l’Union nationale des entreprises de coiffure (Unec) des Deux-Sèvres, les périodes de confinement ont généré de nouveaux projets de reconversion professionnelle, «mais aussi des envies de liberté».

On a longtemps reproché aux Français leur manque de mobilité. Une page semble se tourner. Les jeunes n’ont pas perdu le goût du travail bien fait, mais celui du salariat. Car l’autre bête noire du patronat, c’est la micro-entreprise, une forme juridique qui est passée de 27 à 35% dans la coiffure en seulement quelques mois, selon l’Unec.

«Nous, les chefs d’entreprise, devons nous poser des questions sur l’aspect de la rémunération mais aussi sur la souplesse qui pourrait être donnée au personnel sur ses horaires», reconnaît Sébastien Kugler, qui dénonce une concurrence déloyale avec les salons. Un changement que le droit du travail a encore bien du mal à prendre en compte.

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