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Les coiffeurs craignent de s’enfoncer davantage dans la crise

Crise dans la coiffure

La crise inquiète les coiffeurs. Plus de six salons sur dix ont vu leur chiffre d’affaires baisser depuis le 11 mai, révèle une enquête publiée mercredi avant les annonces du chef de l’Etat par l’Union des entreprises de coiffure (Unec).

Menée du 16 au 30 septembre auprès de 1 454 établissements, cette étude a été rendue publique mercredi, avant les annonces du chef de l’Etat. Elle indique que, malgré trois semaines de forte fréquentation, juste après la réouverture des salons, le 11 mai, les coiffeurs peinent à remonter la pente depuis la reprise de leur activité : plus de 60% des professionnels interrogés constatent même une «baisse significative» de leur chiffre d’affaires, souligne l’Unec dans un communiqué.

La persistance d’un climat anxiogène n’explique pas tout. Les coiffeurs pointent aussi des changements de comportement chez leurs clients. Ils évoquent l’habitude prise durant le confinement d’entretenir seul ses cheveux, l’espacement des visites, que la généralisation du télétravail, «moins propice à l’entretien régulier de sa coupe ou de sa couleur», a pu favoriser, ou encore l’annulation de nombreuses cérémonies et fêtes familiales.

L’enquête de l’Unec indique aussi que 45% des chefs d’entreprise dans la coiffure ont sollicité un prêt garanti par l’Etat (PGE). «Un taux supérieur au taux de sollicitation global», met en avant la fédération, soit 16 240 PGE pour un total de plus de 358 millions d’euros (environ 22 087 euros par PGE).

Les salons recrutent des alternants

Mais ces aides sont aujourd’hui considérées comme insuffisantes par les coiffeurs. «Malgré le recours aux aides de l’Etat, une entreprise sur quatre juge sa situation de trésorerie dégradée, une entreprise sur trois, sa situation financière globale préoccupante, et 28% des entreprises sont pessimistes quant à la pérennité de leur activité, cette perception se dégrade très fortement (55%) pour les entreprises de plus de 15 salariés», commente l’organisation.

Plus de 40% des professionnels jugent aussi «trop lourd» le protocole sanitaire, estimant qu’il pourrait être «un peu allégé», même si plus de 97% des répondants le trouvent adapté à leur activité. Leur demande porte sur la désinfection des bacs de lavage et des fauteuils entre le passage des clients. Une «procédure qu’ils trouvent disproportionnée par rapport à ce qui se pratique ou plutôt ne se pratique pas dans d’autres lieux au moins autant potentiellement exposés que la coiffure», explique le communiqué.

Enfin, toujours selon l’enquête, le recrutement n’est pas aujourd’hui une priorité pour ces entreprises. Près de huit patrons sur dix (78%) «n’ont pas ou ne souhaitent pas recruter». «Parmi les 22% d’entreprises qui ont recruté ou qui souhaitent recruter, cela concerne pour 63% d’entre elles un contrat en alternance et pour 54% d’entre elles un salarié en CDD ou CDI», précise l’étude.

L’Unec demande une baisse de la TVA

«La reprise n’est pas là et la profession souffre. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les clients ne sont pas au rendez-vous. Nous craignons aujourd’hui, si rien n’est rapidement mis en place pour venir en aide aux professionnels, la disparition de nombre de sociétés avec, à la clé, la destruction de beaucoup d’emplois», avertit le président de l’Unec, Christophe Doré, cité dans le communiqué.

Pour soutenir le secteur, l’organisation professionnelle demandait, avant l’allocution du chef de l’Etat, mercredi soir, une baisse de la TVA de 20% à 10%, la réactivation du fonds de solidarité et une prise en charge à 100% du chômage partiel pour la coiffure, ainsi qu’un différé de remboursement d’un an des PGE.

Mais après l’annonce par Emmanuel Macron d’un reconfinement national à partir de vendredi, qui entraînera, comme au printemps, la fermeture des commerces non-essentiels, et donc des salons de coiffure pendant au moins un mois, les professionnels doivent désormais se préparer au pire des scénarios.

Enquête réalisée du 16 au 30 septembre 2020 auprès de 1 454 chefs d’entreprise de coiffure adhérents à l’Unec portant sur la période d’activité allant de mai à août 2020

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