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Jean-Marie Contreras : « La beauté globale, c’est avant tout un état d’esprit »

La beauté globale est-elle une voie d’avenir pour la coiffure? Pour le coiffeur morphopsychologue Jean-Marie Contreras, c’est une évidence. Un instant freinée par la pandémie, la tendance correspond, selon lui, à une demande de plus en plus pressante du public.

Profession bien-être : À l’inverse d’une majorité de vos confrères, vous estimez que la beauté globale est une vraie voie d’avenir pour la coiffure. Depuis quand prêchez-vous la bonne parole ?

Jean-Marie Contreras* : Je la pratique déjà depuis trois ans, mais par intermittence. Il faut dire que la pandémie nous a un peu ralentis dans cette évolution. Ce n’est qu’aujourd’hui que nous avons vraiment l’occasion de proposer un full service à nos clients, en y mêlant tout ce qui nous à fait évoluer, de la coupe énergétique que ma femme Bénédicte pratique depuis 15 ans, à la morphopsychologie, que j’enseigne depuis toujours. 

Pourquoi ce temps de retard ?

Tout simplement, parce que tout le monde n’était pas formé. Il y a un monde entre être au point techniquement en matière de coiffure et pratiquer la beauté globale en salon de coiffure ! La beauté globale, c’est avant tout un état d’esprit. Mais cela va bien au-delà. C’est une vraie demande de la clientèle, ne serait-ce que pour optimiser son temps.

Réfléchissez : personne n’a le temps de venir se faire coiffer, se garer, puis de repartir pour une manucure ou un soin visage, où il faudra, là encore, trouver une place, se garer… Tout cela est une perte de temps. Et plus personne ne veut perdre du temps !

C’est la première réflexion après le Covid : là où les clientes prenaient une heure ou deux pour se faire coiffer, elles préfèrent aujourd’hui passer une après-midi à se faire du bien de toutes les façons. Et sans bouger et changer d’endroit à chaque prestation.

Encore faut-il qu’en ces temps de crise,  vos clientes aient les moyens…

Mais il y a du budget ! Malgré l’inflation, les gens dépensent pour leur plaisir et leur bien-être. Ils prennent plus de temps pour eux. En revanche, oui, ils deviennent plus exigeants. Et ils ont bien raison. La beauté globale, ce n’est pas simplement marier de façon artificielle coiffure et esthétique. Ce n’est pas nouveau ! Dans la deuxième moitié du siècle dernier, il y avait déjà des prestations beauté dans les salons de coiffure, comme la manucure, la pose de vernir ou du maquillage.

Qu’est-ce qui a changé ?

Le fait de proposer un concept qui a du sens et un parcours client, qui allie bien-être, confort et efficacité. Incorporer la luminothérapie et la chromothérapie au salon, même au bac, permet de mettre le client en condition, et même celui procurer une pré-relaxation. Ajoutez-y un massage crânien bien conçu et vous récupérez un client apaisé et ouvert aux suggestions.

Il faut dire que la morphopsychologie, que nous pratiquons tous au salon nous permet de prendre une petite longueur d’avance. Car ce que le client vous demande n’est pas forcément ce qui lui convient et c’est peut-être impossible réaliser vu l’état de sa chevelure et de son cuir chevelu. 

C’est pourquoi ce que j’appelle l’ordonnance de beauté – en fait, la consultation préalable – est si importante ! C’est un moment privilégié où nous rentrons dans la sphère intime de notre cliente, un moment délicat qu’il faut savoir gérer.

Revenons à la beauté globale. Êtes-vous partisan de la cabine fermée ou de l’open space ?

Tout dépend. Nous avons choisi de ne ne pas trancher : sur nos 140 m2, nous avons créé trois cabines séparées. Beaucoup de rituels sont mieux vécus en cabine privatisé. D’autant que celles-ci peuvent être facilement personnalisées par la lumière ambiante, les musiques adaptées et la diffusion d’huiles essentielles apaisantes. 

Mais ce qui compte le plus c’est le parcours client. Quand vous avez passé une heure à  faire un soin – classique ou innovant -, que la personne est parfaitement détendue, et que vous la forcez à retraverser tout le salon, forcément animé, voire bruyant, pour aller payer à la caisse, elle perd 30% du bénéfice de son soin. A nous de la garder dans la bonne ambiance avant de la lâcher de nouveau dans le stress de la vie quotidienne.

Cela nécessite une empathie rare, pas forcément à la portée de tous…

Faux ! Chez nous, tous les coiffeurs et praticiens sont formés à la morphopsychologie. Cela leur donne les outils nécessaires pour une approche pointue de cela cliente, empathie ou pas. Et très vite, ils en perçoivent tout l’intérêt.

Visiblement, vous ne semblez pas avoir les mêmes problèmes de recrutement que vos confrères ?

Pour recruter du personnel qualifié, il n’y a pas de miracle : il faut bien le payer et le respecter sur le plan humain. Chez nous, les salariés travaillent 35 heures sur 4 jours et bénéficient d’un samedi par mois en plus. Mais, je sais, nous sommes atypiques : quand on adhère à les beauté globale, on attire des gens qui veulent évoluer et qui recherchent la nouveauté. Finalement, c’est comme pour les clientes, il faut les faire rêver, dans le cadre d’un salon moderne, où les stocks sont toujours nickel, où l’on économise son énergie pour la dépenser à bon escient.

Propos recueillis par Siska von Saxenburg.

(*) Jean-Marie Contreras est également président de la société française de morphopsychologie.

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