Certaines professions, comme les coiffeurs non indépendants ou les enseignants, seraient plus exposées que d’autres au Covid-19, selon une enquête universitaire belge consacrée aux risques de contamination sur les lieux de travail.
«Dans le cadre de cette étude, les traceurs de contact ont demandé aux personnes infectées où elles pensaient avoir été contaminées», rapporte le quotidien belge Le Soir, qui cite une dépêche de l’agence de presse Belga. Près d’un quart des personnes interrogées (23%) ont répondu qu’elles avaient probablement contracté le virus sur leur lieu de travail.
Cette enquête, qui s’appuie aussi sur deux bases de données provenant de l’agence de santé publique belge Sciensano (tests PCR positifs) et de l’Office national de sécurité sociale (secteurs d’activité des personnes), a été réalisée conjointement par l’université de Hasselt, l’Université catholique de Louvain et les autorités sanitaires belges.
Fermeture des salons en Belgique
Premier constat : les professions de contact non médicales sont exposées à une circulation élevée du virus. En tête de cette cartographie des secteurs les plus à risque : l’industrie alimentaire, les coiffeurs et les enseignants. En deuxième position, «l’augmentation d’incidences était plus élevée parmi les coiffeurs non indépendants, malgré le respect des mesures sanitaires et des protocoles mis en place», relève Carole Schirvel, du «commissariat Corona», lors de la présentation des résultats, le 27 avril.
«Un coiffeur indépendant travaille seul et ne reçoit donc qu’une personne à la fois. C’est ce qui, selon moi, explique la différence», a souligné Lode Godderis, co-auteur de l’étude, rapporte Ouest-France. Contrairement à la France, le gouvernement belge a décidé de fermer les salons de coiffure pour quatre semaines à partir du 27 mars.