Après la société belge d’investissement Core Equity, c’est au tour du groupe niçois Pascal Coste, qui dispose d’un réseau de 250 salons, de lorgner sur le géant de la coiffure tricolore, Dessange International, rapporte l’AFP.
Fin février, l’Agefi révélait que le fonds Core Equity, en négociation exclusive avec les actionnaires de Provalliance, le groupe de Franck Provost, était aussi intéressé par la reprise des salons Jacques Dessange, dont l’actionnaire principal, Eurazeo, souhaite se défaire depuis plusieurs années. Le groupe familial de Pascal Coste fait aussi partie des candidats au rachat.
«On est trois en lice. Les deux en face sont des fonds. Moi, j’ai l’avantage d’être du métier et c’est ce qu’on fait valoir. Jamais je n’aurais imaginé qu’on puisse prétendre à être parmi les plus grands mondiaux, c’est mieux qu’un challenge !», s’enthousiasme le coiffeur niçois, cité par l’AFP. L’information a été révélée la semaine dernière par Le Journal des Entreprises.
Cet entrepreneur, qui a ouvert son premier espace à Nice en 1988, affiche un parcours brillant. Il est aujourd’hui à la tête d’un réseau de 250 salons, dont 120 en franchise. Un modèle qui «nécessite beaucoup d’investissements et d’emprunter en permanence» mais garantit «une importante valeur patrimoniale» utile pour peser dans la transaction avec l’actionnaire principal de Dessange International, le fonds Eurazeo, précise le coiffeur à l’AFP.
Une opération qui le placerait au 4e rang mondial
Enregistrant environ 2,8 millions d’euros de bénéfice avant impôts en 2019 – et épaulé par la banque suisse Mirabaud, son groupe a déjà pris langue avec l’actuelle direction du géant français pour «construire un projet», prêt à engager «plus de 100 millions d’euros» dans la transaction qui pourrait être tranchée d’ici un mois.
«Dessange, c’est le Louis Vuitton de la coiffure et moi le Zara, avec un concept moyen-haut de gamme, marché de masse, c’est une très bonne complémentarité», estime l’entrepreneur, cité par l’AFP. En additionnant le chiffre d’affaires de Dessange (89 millions d’euros en 2019) au sien presque moitié moindre (50 millions d’euros en 2019 et 65 millions d’euros visés en 2021), il serait propulsé au 4e rang mondial.