Même si l’hôtellerie n’est pas directement concernée par les fermetures administratives, le secteur voit ses espoirs de reprise douchés par le reconfinement. Un symbole : l’emblématique Négresco, à Nice, ferme provisoirement ses portes, tout comme 90% des hôtels de Cannes.
Le cauchemar recommence. «Nous sommes fermés depuis dimanche et on n’a pas de date de réouverture», indique la réception de cet établissement 5 étoiles de 128 chambres et suites, rempli à 80% en août mais seulement à 30% en octobre. A Cannes, l’hôtel Carlton avait déjà fermé dès le début du mois d’octobre en réponse à un effondrement inédit de l’activité, victime des restrictions sanitaires et de l’annulation en cascade de salons et congrès.
À ce jour, «90% du parc hôtelier de Cannes est fermé. On a essayé de gérer avec le couvre-feu. Mais à partir du moment où tout ferme autour de nous et comme les deux petits congrès restants en novembre ont aussi été annulés, on est obligés de fermer», a précisé à l’AFP Christine Welter, président du syndicat des hôteliers cannois. Le secteur est le premier employeur de la ville.
La Principauté de Monaco également touchée
À Monaco, même si la Principauté n’a pas opté pour un reconfinement, les établissements subissent aussi la crise. Fin septembre, la Société des Bains de mer (SBM), qui gère les casinos et la plupart des hôtels et restaurants de la Principauté, a annoncé un plan de restructuration sans précédent. La SBM est la première entreprise touristique privée de la Côte d’Azur, avec près de 4 000 emplois dont une majorité résident en France.
«Le plan cible la suppression de 162 postes», selon l’union des syndicats monégasques (USM). De nombreux extras, saisonniers et CDD ont déjà été supprimés. Privée de congrès, de clients en provenance de destinations lointaines et avec des hôtels à moitié vides durant l’été, la SBM vise une économie d’exploitation de 25 millions d’euros par an.
Avec l’AFP.