Les stations de sport d’hiver seront ouvertes durant les vacances de Noël mais sans les remontées mécaniques. Après l’annonce du Premier ministre, élus et professionnels ont saisi en référé le Conseil d’Etat. Celui-ci a confirmé vendredi le choix du gouvernement.
Pris de cours en pleine de saison hivernale par la fermeture des pistes, les Domaines skiables de France, l’Association nationale des maires des stations de montagne (ANMSM), le syndicat des moniteurs de ski et plusieurs départements (Pyrénées, Ariège, Haute Garonne…) avaient lancé mercredi une procédure en référé devant le Conseil d’État.
Une mesure qu’ils jugent «inadaptée, disproportionnée, non nécessaire». Devant la plus haute juridiction administrative, leurs avocats ont mis en avant «l’intérêt supérieur vital» de territoires dont «les flux économiques créés par le tourisme» sont la «seule ressource», ajoutant que «les flux de populations qui auront lieu à compter du 18 décembre sont ceux des vacances de Noël».
«Ils auront lieu dans toute la France» et pas particulièrement dans les stations de ski dont la fréquentation sera fortement réduite, notamment par l’absence de la clientèle étrangère», ont-ils fait valoir. Autre argument défendu par les stations : 95% de l’accidentologie liée au ski est prise en charge par les cabinets des médecins de ville et les 5% restants sont «facilement absorbables» par l’offre hospitalière publique et privée.
« Pas d’atteinte graves aux libertés »
Mais si le Conseil d’Etat a reconnu que la décision prise par le gouvernement de fermer les remontées mécaniques «aura des effets économiques certes très importants pour les zones concernées», il a aussi souligné que «l’épidémie de Covid-19 se maintient à un niveau élevé, qui crée une forte pression sur le système de santé, notamment dans les régions où se pratiquent les sports d’hiver».
Dans ces conditions, «la mesure contestée, qui a pour objectif de limiter les contaminations supplémentaires occasionnées par des flux importants de déplacements, ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale aux libertés invoquées par les requérants, et notamment à la liberté d’entreprendre», a estimé le juge des référés, cité dans un communiqué.
Avec l’AFP.