Faute de neige, un phénomène récurrent depuis plusieurs années, la station vosgienne a décidé de mettre un terme à son activité de ski alpin. Elle mise désormais sur le bien-être, la nature et la montée en gamme de son hôtellerie d’ici à 2022, annonce son exploitant.
Son activité de ski alpin ne reprendra plus, du fait des «évolutions climatiques», indique à l’AFP Thibaut Leduc, le dirigeant de la société familiale Leduc, exploitante de cette station de moyenne montagne, située à entre 870 et 1 100 mètres d’altitude. La diminution de l’enneigement a réduit d’année en année les jours d’ouverture des pistes et, par conséquent, les recettes, face à des besoins croissants d’investissements, explique-t-il.
La «remise à niveau» de la station, notamment en l’équipant de canons à neige, aurait coûté «5 à 6 millions d’euros», alors que son chiffre d’affaires se situe «autour de 4 millions d’euros», précise l’exploitant. «La saison dernière (2019/2020), on n’a ouvert que le 8 février et on a tourné seulement 25 à 30 jours», souligne-t-il. Durant cette période, la fréquentation du domaine skiable de la station (9 km de pistes) a atteint 66 000 journées-skieurs, en recul d’un peu plus de 10% par rapport aux statistiques remontant à 2011/12.
Un projet de développement hôtelier
En revanche, la pratique du ski nordique se poursuivra et une organisation sera mise en place pour maintenir une offre locale pour l’apprentissage du ski alpin. La station va aussi se réorienter vers de l’activité de toute saison autour du «bien-être» et de la nature, en s’appuyant sur la montée en gamme de son hôtellerie d’ici à 2022.
«Il faut pouvoir travailler toute l’année, quel que soit le climat et la météo, et c’est l’hôtellerie-restauration qui le rend possible», estime l’exploitant. Un projet de développement avec des «prestations de qualité» devrait voir le jour, avec une aide financière du conseil départemental des Vosges.
Avec l’AFP.