Les professionnels des stations de montagne redoutent l’explosion des coûts énergétiques, au point que certaines stations se demandent si elles ne vont pas devoir renoncer à ouvrir cet hiver.
«La facture d’électricité représente 5% de notre chiffre d’affaires en moyenne. Avec la hausse des prix, elle en représenterait entre 20 à 25%», explique Sébastien Giraud, le directeur général de la régie des remontées mécaniques de la station de Villard-de-Lans (Isère), cité par France 3. En cause, le prix du mégawattheure qui aurait été quasiment multiplié par 20. D’environ 55 euros, en 2021, le mégawattheure atteindrait désormais entre 800 et 1 000 euros.
Une note que toutes les stations ne pourront pas payer. «Nous sommes dans l’incapacité de signer un nouveau contrat avec EDF au vu des propositions qui nous sont faites», reconnaît ainsi Sébastien Giraud. Selon France 3, quatre stations sont concernées par le renouvellement de leur contrat d’énergie : Villard-de-Lans, l’Alpes d’Huez, les Deux Alpes et le Collet d’Allevard.
«Si aucune solution n’est trouvée, la question de l’ouverture de ces stations se pose évidemment. C’est une situation économique à laquelle on ne pourra pas faire face», confirme Frédéric Géromin, directeur général de la régie des remontées mécaniques et président de la section Isère aux Domaines skiables de France.
Un « bouclier tarifaire » pour les stations ?
Des propos qui ont suscité la colère de Jean-Luc Boch, le maire de La Plagne et le président de l’association nationale des maires des stations de ski. «Non, on n’en est pas du tout là ! On est, en ce moment, en train de faire peur à tout le monde», a-t-il réagi, interrogé par nos confrères de France Bleu.
Les professionnels avaient rendez-vous mardi à Bercy pour évoquer le sujet. «Il y a des choses qui nous ont complètement rassurés : par exemple, il n’y aura pas de coupure de l’alimentation électrique», assure Jean-Luc Boch. Le gouvernement devrait prendre des décisions dans les prochains jours.