Alors que les professionnels de l’hôtellerie et de la restauration appellent à manifester le 14 décembre, à Paris, l’U2P alerte le gouvernement sur les «conséquences dramatiques» que pourrait avoir un prolongement des fermetures administratives sur les entreprises de proximité.
Après le Groupement national des indépendants (GNI), qui affirmait récemment que près d’un tiers des professionnels du secteur envisageaient de «déposer le bilan ou de raccrocher», l’U2P fait part de ses craintes pour les entreprises de proximité. «Si nous attendons le 20 janvier, comme annoncé par le gouvernement, nous risquons d’avoir beaucoup de disparitions d’entreprises», avertit son président, Laurent Munerot, dans un communiqué.
Le patron de l’U2P estime que des milliers de petites entreprises pourraient être «directement impactées» par la disparition de nombreux établissements du secteur de l’hôtellerie-restauration. «La fermeture de ces entreprises entraînerait ainsi une réaction en chaîne catastrophique. Commerces et services de proximité, fournisseurs, artisans, agriculteurs…», s’alarme l’Union des entreprises de proximité, qui estime que des solutions «peuvent être trouvées», citant en exemple la restauration collective.
En attendant, le patron de l’U2P plaide pour «un accompagnement encore plus poussé» du secteur. «Il en va de leur survie», ajoute Laurent Munerot, qui explique que, «mises bout à bout», les périodes de fermetures administratives des cafés et restaurants avoisinent «la moitié d’une année sans chiffre d’affaires pour ces entreprises».