Avec la réouverture des terrasses puis des salles, l’hôtellerie-restauration est dans la starting-block, mais des incertitudes demeurent. Près de huit professionnels sur dix anticipent une «activité ralentie», selon une étude.
Ainsi, 78% des quelque 3 000 professionnels, restaurateurs, hôteliers, patrons de cafés, traiteurs (90% d’indépendants) interrogés en février/mars, lors d’une enquête en ligne par la société de conseil Akto commandée par les organisations patronales du secteur, anticipent une baisse de «plus de 50%» de leur chiffre d’affaires en 2021, comparé à l’avant-Covid-19.
Pour plus des trois quarts des sondés (77%), «la clientèle locale est celle qui repartira le plus rapidement». Parmi les difficultés éprouvées par les entreprises de la branche, viennent d’abord le «manque de visibilité sur l’avenir» (86%), les variations d’activité (77%), la gestion de la trésorerie (74%), l’incertitude quant au comportement des clients (54%), la gestion des stocks (41%), les «modifications constantes» des conditions d’accueil (40%) puis l’inquiétude sur le «comportement ou le retour» des salariés (33%).
«Certains établissements fermés ont perdu tout contact avec leurs salariés : il existe alors des craintes et incertitudes quant au retour des salariés, saisonniers et extras, moins sollicités ces derniers mois», estime l’étude. De plus, la crise a «accentué les difficultés de recrutement déjà constatées auparavant dans la branche», liées à des conditions de travail «parfois considérées comme difficiles : horaires décalés, travail le week-end et le soir».
Cette étude été commandée par quatre organisations du secteur : l’Umih (hôtellerie-restauration), le GNC (chaînes hôtelières), le SNRTC (restauration thématique et commerciale) et le GNI (indépendants).
Avec l’AFP.