Selon l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), 30% des propriétaires de bars et de restaurants ont préféré rester portes closes, malgré la réouverture progressive du secteur.
À quelques jours de la dernière étape de réouverture, ce chiffre peut inquiéter. Car, visiblement, la levée progressive des restrictions sanitaires – accès aux terrasses, jauge de 50% de la capacité d’accueil, etc. – ne semble pas suffisant, pour de nombreux professionnels, à garantir une reprise de l’activité.
«Certains restent fermés à cause du manque de clientèle et d’autres par manque de personnel, surtout pour les petites structures», explique au Figaro le vice-président confédéral de l’Umih, cité par Le Figaro, qui relève que le manque de chefs cuisiniers oblige certains établissements familiaux à rester fermés.
Les professionnels avaient déjà exprimé cette crainte en avril, alors que les restaurants et les bars étaient encore fermés. Dans une enquête, Les Echos rapportaient que 100 000 salariés du secteur de l’hôtellerie et de la restauration pourraient manquer à l’appel au moment de la réouverture. «Après six mois sans travail, beaucoup ont changé de voie, suivi de nouvelles formations ou aspirent à une autre activité avec moins de contraintes, notamment d’horaires», soulignait le journal économique.
En mai, près de huit professionnels sur dix anticipaient une «activité ralentie», selon une enquête en ligne de la société de conseil Akto, commandée par les organisations patronales du secteur. Parmi les difficultés évoquées, le «comportement ou le retour» des salariés était mentionnés par 33% des répondants.