La reprise est perceptible dans l’hôtellerie, relève le cabinet MKG dans son «premier bilan de l’été». Les établissements des littoraux de la Manche et de l’Atlantique tirent leur épingle du jeu, tandis que l’absence de clientèles internationales a pesé sur la Côte d’Azur et à Paris.
Le secteur s’est remis en ordre de marche cet été : 80% du parc hôtelier a rouvert, «mais ce ratio varie selon les espaces géographiques et catégories», souligne MKG dans un communiqué. Sans surprise, les performances sont «nettement meilleures» sur les zones situées sur le littoral français, selon le cabinet de conseil.
Les hôtels situés sur la façade de la Manche enregistrent même, sur les quinze premiers jours d’août, une fréquentation en hausse de 4,5 points par rapport à la même période de 2019, ce qui permet de limiter le recul global à -2,3 points par rapport à l’an dernier. «Été réussi», également, pour le littoral breton et la façade Atlantique, malgré un léger repli du taux d’occupation, respectivement -7,3 et -3,5 points, estime MKG.
En revanche, les hôtels parisiens ou des grandes métropoles situées à l’intérieur du pays affichent des baisses de fréquentation allant de -50 points pour Paris intra-muros à -15 points pour Lyon. Début de saison maussade, aussi, pour les hôteliers du pourtour méditerranéen, où «l’absence de la clientèle internationale s’est faite ressentir en juillet avec une baisse de 18,9 points de la fréquentation». Le mois d’août devrait être «nettement meilleur» avec une fréquentation revenue pratiquement à l’équilibre sur la première quinzaine (-1,1 point par rapport à 2019), poursuit MKG.
Le cabinet de conseil note que les établissements haut de gamme sont bien moins nombreux à avoir rouvert (59% en 5 étoiles à l’échelle nationale, et seulement 29% à Paris). En cause, le manque de clientèles internationales, notamment celles en provenance des marchés long-courriers. Une absence qui pénalise les hôtels 4 et 5 étoiles situés sur la Côte d’Azur et à Paris.
La France s’en sort mieux que ses voisins
La clientèle française et celle venant des pays européens limitrophes a toutefois «quelque peu compensé» l’absence des Américains, Russes, Chinois et Japonais. L’hôtellerie de plein air et les locations de meublés de tourisme ainsi que les hôtels de catégories inférieures ont aussi pu tirer leur épingle du jeu.
Reste que, sur le plan national, le taux d’occupation repart à la hausse, franchissant le seuil des 50% en juillet avant de remonter à 62,6% sur les deux premières semaines d’août. Une dynamique qui permet à la France de mieux résister à la crise que ses partenaires européens, souligne MKG. Ainsi, les hôtels français revenaient à 50% de taux d’occupation en juillet, alors que leurs voisins en Allemagne, Italie ou Portugal «n’en étaient toujours qu’à 35%, voire moins de 30% en Espagne».
Un bémol : le secteur devra faire face, fin août et à la rentrée, «aux impacts de différents vents contraires», comme le durcissement des mesures de protection sanitaire dans les grandes villes et les zones touristiques, la quatorzaine imposée aux Britanniques séjournant en France ou l’absence de grands évènements à la rentrée, tempère MKG.