Le champion national de l’hôtellerie a perdu plus des deux-tiers de son chiffre d’affaires entre juillet et septembre (-68,7%), à 329 millions d’euros, «sous l’effet de la crise sanitaire», indique un communiqué du groupe.
Le RevPAR ou revenu par chambre disponible, indicateur-phare de l’industrie hôtelière, a chuté de 62,8% au troisième trimestre 2020, contre un recul bien plus accentué de -88,2% au deuxième trimestre, temporise le groupe hôtelier dans un communiqué. «Cette amélioration traduit la reprise de l’activité dans l’ensemble des régions, et notamment en Europe durant la période estivale», portée par «la clientèle domestique et le voyage de loisirs», selon Accor, qui a accusé une perte nette de 1,5 milliard d’euros au premier semestre.
Par régions, le RevPAR dévisse de 56,7% en Europe, 58,8% en Asie-Pacifique, où a débuté l’épidémie, 73,9% en Afrique & Moyen-Orient et 83,4% en Amérique du Nord. Seule la Chine affiche de très bonnes performances – le RevPar n’est en recul que de -17% en septembre – et devrait retrouver ses niveaux d’activité d’avant-crise dès 2021.
« La reprise a été inégale » en France
En France, un pays «qui a mieux résisté que ses voisins européens» pendant l’été, avec un parc hôtelier ouvert à plus de 80% et une «demande domestique solide», Accor a vu son RevPAR ne reculer que de 44,6%, après -88,6% entre juillet et septembre. Mais «la reprise a été inégale», le littoral affichant une bonne activité, tandis que Paris et sa région souffraient, elles, de l’absence de la clientèle internationale.
«Le reflux de la clientèle loisirs, combiné à la mise en place de nouvelles restrictions depuis la fin du mois d’août a entraîné un tassement de cette reprise» en septembre. Selon le PDG Sébastien Bazin, cité dans le communiqué, «le plus fort de la crise est aujourd’hui derrière nous mais nos principaux marchés restent toujours fortement impactés par les mesures mises en place pour lutter contre la crise sanitaire». A fin septembre 2020, 90% des hôtels du groupe étaient ouverts.
Avec l’AFP.