Pour les fédérations professionnelles du secteur hôtellerie-cafés-restauration (HCR), le couvre-feu annoncé à partir de samedi par le président de la République, en Ile-de-France et dans huit métropoles constitue «une fermeture déguisée» de leurs établissements.
«Force est de constater que cette décision équivaut à une refermeture de nos établissements» et qu’elle est «lourde de conséquences pour le secteur (…) déjà durement frappé par cette crise», ont réagi dans un communiqué commun le Syndicat de la restauration thématique (SNRTC), l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), le Groupement des indépendants hôtellerie et restauration (GNI) et le Groupement national des chaînes hôtelières (GNC).
«Cette nouvelle contrainte horaire, qui condamne le service du soir, a pour conséquence pure et simple d’obliger nos restaurants à fermer», estiment les professionnels du secteur. Rappelant leur soutien à des «contrôles renforcés» pour faire appliquer le protocole sanitaire, ils regrettent «que les forces de l’ordre soient mobilisées en nombre bien supérieur pour faire respecter le couvre-feu».
En contrepartie, le secteur HCR réclame «un dispositif d’aides renforcées pour accompagner les trésoreries» et «des actes sur les loyers et les assurances». Interrogé par franceinfo, Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants (GNI), a fait part de son désarroi : «Nous subissons des pertes d’exploitations qui sont dues aux fermetures successives et au protocole sanitaire que nous appliquons. Ce n’est pas avec des prêts que nous allons rembourser et éponger ces pertes, c’est un non-sens économique», a-t-il regretté.