«Vers une vie meilleure», c’est le thème retenu pour cette 33e édition du salon Zen, qui se tient du 1er au 5 octobre, à l’Espace Champerret (Paris), soit cinq jours durant lesquels sont prévus 180 ateliers-conférences autour du bien-être. Le point avec son responsable, Vadhana Khath.
Profession bien-être : Alors que, mercredi dernier, le ministre de la Santé, Olivier Véran a annoncé que les rassemblements pour les grands événements seraient limités à 1 000 personnes dans les départements en alerte renforcée, dont Paris, vous avez décidé de maintenir votre événement. Comment vous êtes-vous préparés ?
Vadhana Khath : Nous avions déjà réfléchi à une modulation du salon, en fonction des conditions sanitaires, avec un nombre plus restreint d’exposants – 250 pour cette édition, contre 350 en temps normal -, tout en conservant les trois grands halls qui font l’esprit de l’événement : le «mieux-être», où sont présents tous les produits, l’«épanouissement personnel», avec les thérapeutes et les écoles, et l’«art de vivre», dédié à la spiritualité.
Quant à la jauge, la préfecture nous a confirmé que c’était à l’instant T. Outre les mesures de distanciation et les masques, nous avons donc mis les moyens pour contrôler les entrées et les sorties avec une alerte dès que le seuil maximal est atteint. Enfin, en raison des conditions particulières que nous impose la crise sanitaire, nous n’aurons pas d’offres de restauration.
Vous attendez-vous à recevoir moins de visiteurs ?
Oui. Nous tablons cette année sur 15 à 20 000 personnes, alors que, normalement, nous accueillons jusqu’à 30 000 visiteurs. Mais je rappelle que notre salon se déroule sur cinq jours, ce qui nous permet de mieux maîtriser les flux.
Avez-vous modifié votre programme de conférences ?
Les cinq salles de conférences et les deux salles d’animation seront ouvertes au public avec, bien sûr, à l’intérieur de chacune d’entre elles, une distanciation obligatoire entre les visiteurs. Nous avons aussi fait en sorte de pouvoir filmer toutes les conférences, qui seront ensuite consultables sur notre site Internet.
On dit que le confinement a créé une forte aspiration des Français au changement, à la recherche de sens, notamment dans leur cadre professionnel. Quelles réponses peut leur apporter le salon Zen, qui a fait de ces thématiques son fil conducteur ?
Nous avions déjà anticipé la montée de ces aspirations. Cette année, notre thème en résume bien l’esprit : «vers une vie meilleure». Cinq grandes thématiques sont ainsi mises en avant dans les conférences autour de cette quête de sens : donner naissance à sa vie, progresser intérieurement, le retour à l’essentiel, le bonheur qui conduit à la paix et le changement de vie. Chacune d’entre elles seront déclinée chaque jour.
Cette « quête de sens » vous amène-t-elle de nouveaux visiteurs ?
Oui, sans aucun doute. En axant davantage le salon sur le changement de vie et la reconversion depuis trois ans, la clientèle s’est rajeunie. Nous avons vu arriver des quadras, des trentenaires, avec ce type d’interrogations, c’est-à-dire le constat qu’on ne restait pas dans son travail indéfiniment. Nous avons alors mis en place des ateliers autour du conseil et de la formation, ou la gestion de stress. Le développement personnel, bien sûr, y a aussi une place de choix.
De « nouvelles » méthodes de bien-être surgissent chaque année. Comment vous retrouvez-vous ?
Nous avons des disciplines traditionnelles vers lesquelles le public se tourne chaque année, comme la naturopathie, l’aromathérapie ou la sophrologie, mais nous essayons aussi de l’ouvrir à d’autres pratiques. Quand la méthode est nouvelle, nous étudions de manière rigoureuse le dossier, le profil du candidat, ses diplômes et son expérience, bien entendu, mais nous ne souhaitons pas être un salon «lisse». Notre objectif est de pouvoir proposer un parcourt riche et varié à nos visiteurs.
Propos recueillis par Georges Margossian.