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Fermetures : la mise en garde du PDG de Beauty Success

«Prolonger la fermeture des commerces serait aller au-devant d’un carnage», prévient Philippe Georges, PDG du groupe Beauty Success, dans une interview au quotidien Sud-Ouest. Novembre et décembre représentent plus de 40 % de son chiffre d’affaires. 

Alors que le gouvernement prépare un «déconfinement progressif», de nombreux commerçants, soutenus par des élus, réclament une réouverture des activités «non essentielles» dès le 27 novembre. Mardi, le président du Conseil de Commerce de France (CDCF), William Koeberlé, également à la tête de la Fédération française de la parfumerie sélective (FFPS), estimait, dans un courrier adressé au chef de l’État, qu’il fallait autoriser les Français à disposer d’un week-end de plus pour «sauver une partie de l’activité commerciale».

Le patron de Beauty Success enfonce le clou. «J’ai été mandaté par la Fédération française de la parfumerie sélective (FFPS), qui représente le premier employeur du secteur (18 000 salariés) pour rencontrer le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le ministre délégué aux Petites et Moyennes Entreprises, Alain Griset. Je leur ai dressé le tableau de notre profession, chiffres à l’appui. Il y a eu de l’écoute, mais cela n’a visiblement pas suffi à peser dans la balance au moment des arbitrages», explique à Sud-Ouest Philippe Georges.

Pour le PDG de Beauty Success, dont le groupe (520 points de vente) s’est engagé, depuis quelques années, dans plusieurs opérations de croissance externe, pour faire face à la concurrence des mastodontes du secteur, Sephora, Marionnaud et Nocibé, «prolonger la fermeture des commerces serait aller au-devant d’un carnage».

« Un peu plus de 40 % de notre activité »

Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a indiqué mardi qu’une décision serait prise la semaine prochaine, pour éventuellement avancer la date au 27 novembre, jour du Black Friday, mais le Premier ministre, s’il n’a pas exclu une telle mesure fin novembre, reste encore très prudent, évitant de préciser une date.

Cette absence de visibilité, à quelques semaines des fêtes de fin d’année, inquiète Philippe Georges. «Avec le jouet, le parfum est le marché le plus ‘Noël-dépendant’. Novembre et décembre représentent un peu plus de 40 % de notre activité. C’est la période de l’année qui détermine le résultat de l’ensemble de l’exercice et qui permet d’envisager – ou non – la suite», souligne le PDG.

Autre sujet de préoccupation : la chaîne de parfumeries ne peut pas bénéficier du plan de relance, «dans la mesure où nous ne fabriquons pas de produits», regrette-t-il. Quant au click and collect, «le dispositif ne génère guère plus de 20 % du chiffre d’affaires habituel». «Notre clientèle n’a pas le réflexe de recourir à Internet. Nous sommes d’abord et avant tout un réseau de commerces de proximité où l’on vend plus que des produits : on participe à la création du lien social», fait valoir le PDG.

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