C’est un nouveau dispositif destiné à soutenir la trésorerie des petits acteurs du tourisme, a annoncé jeudi Bpifrance, qui faisait un point sur les aides destinées aux professionnels du tourisme. Il s’agit aussi de les aider à préparer le rebond.
Baptisé «FAST», ce nouveau dispositif s’ajoute à une série de mesures déployées depuis mars, comme le report des échéances pour les prêts accordés par Bpifrance ou le PGE (prêt garanti par l’Etat), voire le PGE «saison», destiné à aider les acteurs pour lesquels la saisonnalité est la plus marquée.
La nouvelle aide se déploiera au sein du Fonds d’Avenir et de Soutien au Tourisme (FAST), doté de 80 millions d’euros, qui s’adresse aux exploitants touristiques (hôteliers, restaurateurs, exploitants de parcs de loisirs, voyagistes, croisiéristes …), a expliqué jeudi au cours d’un point presse Serge Mesguich, directeur du pôle tourisme & loisirs investissement de Bpifrance.
Quand le prêt garanti par l’Etat ne suffit pas
Elle est prévue pour les sociétés de plus de trois ans et réalisant au moins 500 000 euros de chiffre d’affaires, a-t-il complété. Outre Bpifrance, le fonds FAST a déjà été souscrit par la Banque des territoires (Caisse des Dépôts), rejointe par deux régions, Hauts-de-France et Pays de la Loire, a précisé Pedro Novo, directeur exécutif en charge de l’export chez Bpifrance.
Ce fonds a pour objectif d’accompagner plus de 300 entreprises avec des tickets d’investissement compris entre 50 000 et 400 000 euros et prendra financièrement la forme d’obligations convertibles à terme en actions de l’entreprise. «Ces entreprises souffrent d’une perte de leurs fonds propres, d’environ 20%» et «le PGE ne suffit pas, car elles ont besoin de continuer à se transformer» pour pouvoir repartir lorsque la crise sera passée, a souligné Serge Mesguich.
Avec l’AFP.
