Le groupe Guinot-Mary Cohr a déposé mercredi un recours en référé-liberté auprès du Conseil d’Etat, en réaction aux fermetures des instituts de beauté depuis le 18 mars. Il dénonce une concurrence déloyale avec les salons de coiffure, autorisés à rester ouverts.
La grogne montait depuis plusieurs semaines, les professionnels de l’esthétique, soutenus par les représentants de la filière, voyant dans les décisions gouvernementales une «injustice», compte tenu du maintien de certaines activités, comme la coiffure, jugées «non essentielles» lors des deux précédents confinements.
Pour le groupe Guinot-Mary Cohr, soucieux de frapper fort, cette interdiction «entraîne sur l’ensemble du territoire métropolitain une concurrence déloyale extrêmement dommageable pour l’ensemble des professionnels de l’activité de soins esthétiques». D’autant que le leader des produits de soins vendus aux instituts ne pointe pas seulement les salons de coiffure.
Modification du décret du 29 octobre 2020
Dans un communiqué, il cite également les rayons hygiène et beauté des grandes surfaces, les «sites de soins à domicile, soins de beauté et prestation d’embellissement du regard et des ongles qui continuent de prospérer en toute légalité», ainsi que les médecins esthétiques «qui continuent à pratiquer des soins minceurs, anti-âge et épilation en utilisant des appareils et des méthodes le plus souvent identiques à celles des instituts de beauté».
Face à cette situation, le groupe de Jean-Daniel Mondin demande une modification de l’article 37 du décret du 29 octobre 2020, qui liste notamment les commerces dits «essentiels», pour y ajouter l’activité ou service de «soin de beauté» parmi les activités pouvant accueillir du public entre 6 heures et 19 heures, sur l’ensemble du territoire métropolitain. L’audience se tiendra dans les jours à venir et une décision devrait être rendue dans les 48 heures qui suivent.
