Le remboursement des échéances sociales et fiscales ainsi que la pénurie de main d’œuvre et la hausse des prix des matières premières pourraient bousculer la reprise, selon une enquête publiée par la CPME.
Si près de deux patrons de PME sur trois (62%) considèrent que leur situation financière est identique (40%) ou meilleure (22%) depuis le début de crise, plus d’un tiers (34%) s’attendent à une dégradation de leur situation au second semestre 2021 par rapport au premier, selon les réponses fournies par 1 153 dirigeants de PME et très petites entreprises (TPE) entre le 18 et le 31 août. Plus de quatre sur dix (41%) prévoient une situation identique et 26% anticipent une amélioration.
Les difficultés de recrutement, dont font état 44% des entreprises répondantes, ont contraint la majorité d’entre elles (57%) à renoncer à des projets ou des marchés. Près de quatre entreprises sur dix signalent une détérioration de leur situation financière en raison de la crise sanitaire, mais elle s’est améliorée pour 22% d’entre elles.
La hausse du prix des matières premières impacte deux entreprises sur trois (64%), dont la moitié (54%) déclare, pour l’instant, ne pas répercuter cette augmentation sur ses prix de vente. Par ailleurs, une entreprise sur trois éprouve des difficultés pour s’approvisionner en matières premières, 21% devant même renoncer à des marchés.
Prolongation des aides souhaitée
Interrogées par le gouvernement avant l’annonce de la fin du fonds de solidarité à la fin septembre pour les secteurs liés au tourisme (listes S1 et S1 bis) qui peuvent encore en bénéficier, 54% des dirigeants d’entreprises ont déclaré souhaiter «une prolongation des aides de l’Etat à la rentrée 2021».
Ce souhait est notamment exprimé par 73% de celles «dont la situation financière s’est dégradée depuis le début de la crise». Au total, 18% des entreprises estiment «ne pas avoir une trésorerie suffisante pour rembourser les échéances fiscales et sociales» auxquelles elles doivent faire face, et 23% disent ne pas avoir fixé de calendrier de remboursement de ces échéances.