Tous les OGM ne sont pas interdits. Si la mise en culture de semences contenant des organismes génétiquement modifiés n’est pas autorisée en France, une centaine d’entre eux peuvent être utilisés dans la consommation, notamment alimentaire, indique la DGCCRF.
Ces autorisations, qui concernent le maïs, le colza, le coton, le soja et la betterave sucrière, «permettent l’importation de graines et leur commercialisation à des fins de transformation, mais pas pour la mise en culture», précise la répression des fraudes dans un bilan de «la recherche d’OGM dans les semences des grandes cultures» qu’elle a mis en ligne.
Pour l’alimentation humaine et animale, «le caractère OGM doit être indiqué» sur les produits et «ils sont contrôlés par la DGCCRF», ajoute le texte, qui confirme ainsi, au passage, une situation dénoncée par nombre d’ONG sur l’importation légale d’OGM en France et en Europe, malgré l’interdiction de mise en culture.
Des conséquences pour l’environnement
La DGCCRF rappelle toutefois que «la présence d’OGM non autorisés dans les semences, graines destinées à la culture et premier maillon de la chaîne alimentaire, peut avoir des conséquences irréversibles pour l’environnement et représenter un risque pour la santé si leur innocuité n’a pas été évaluée».
Elle ajoute qu’en France, «la mise en culture de semences contenant des OGM est interdite», même si leur commercialisation est «possible» sous «conditions strictes». Une exception : le maïs OGM MON810, autorisé à la culture dans plusieurs pays européens, mais pas dans l’Hexagone.
Les contrôles ont montré que les principaux opérateurs (semenciers, coopératives…) «maîtrisent le risque de contamination par des OGM des semences mises sur le marché en France», concluent les services de l’Etat, après avoir examiné les protocoles de recherche et les rapports d’essai des principaux semenciers, obtenteurs de semences et leurs sous-traitants.
Avec l’AFP.
