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Les agriculteurs sont en meilleure santé que le reste de la population

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Ils ont une mortalité inférieure de 25% à celle de la population générale des départements dont ils sont issus, indique une vaste étude épidémiologique. Il existerait toutefois des facteurs de risque à l’origine de l’augmentation de certains cancers.

«Toutes causes confondues, les hommes et les femmes de la cohorte ont une mortalité inférieure de 25% à celle de la population générale» des départements dont ils sont issus, selon les derniers résultats de l’enquête Agrican. Portant depuis 2005 sur plus de 180 000 affiliés à la Mutualité sociale agricole (MSA), elle se présente comme «la plus grande étude au monde conduite sur les cancers en milieu professionnel agricole».

Les chercheurs soulignent que l’état de santé des membres de la cohorte, «globalement meilleur que celui de la population générale des départements concernés, s’explique d’une part par un tabagisme nettement moindre que dans la population générale (…) et d’autre part, par un phénomène décrit par les épidémiologistes sous le terme ‘d’effet du travailleur sain’». Par rapport au reste de la population, les agriculteurs présentent toutefois un risque majoré de suicide (+14% chez les hommes et +46% chez les femmes), un risque «deux fois plus important chez les non-salariés» que sont les chefs d’exploitation agricole.

Reste les cancers : ils sont moins fréquents chez les hommes (-7%) et chez les femmes (-5%) de la cohorte Agrican que dans la population générale. Néanmoins, sur 43 cancers étudiés, six ont été retrouvés plus fréquemment parmi les membres de la cohorte et 14 moins souvent. «Nos résultats évoquent un lien possible entre l’exposition aux pesticides et le cancer de la prostate, une hypothèse qui est cohérente avec le résultat de nombreuses autres études», estiment les chercheurs.

Pesticides et maladie de Parkinson

Ainsi, les arboriculteurs «réalisant des traitements pesticides ou des récoltes sur plus de 25 ha avaient un doublement de risque de cancer de la prostate». Le risque était majoré de 20% chez les personnes utilisant des insecticides sur bovins et de 10% chez les éleveurs de porcs.

Autre constat : les membres de la cohorte «sont plus touchés par l’ensemble des lymphomes (+9% chez les hommes et +7% chez les femmes), et notamment par un type particulier (les lymphomes lymphoplasmocytaires, +50% environ), et par les myélomes multiples (+20% environ)». Des risques majorés sont ainsi observés chez les cultivateurs utilisant des pesticides ou parmi les éleveurs désinfectant leurs bâtiments.

Enfin, l’étude relève aussi que les utilisateurs de pesticides avaient plus de risque de développer la maladie de Parkinson que les membres de la cohorte non utilisateurs de pesticides. Elle pointe, en particulier, l’utilisation de deux molécules dithiocarbamates (zinèbe et zirame). Les dithiocarbamates sont des fongicides qui «restent couramment utilisés en viticulture, en arboriculture fruitière, sur certaines céréales ou encore sur pommes de terre».

Avec l’AFP.

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