Un quart des Français de 15 ans et plus n’ont pas eu ou peu d’activité physique l’an dernier, dont les deux tiers étaient des femmes, selon une étude de l’Institut national de la jeunesse et de l’Education populaire (Injep).
Peu sportifs les Français ? Si un quart des personnes âgées de 15 ans et plus ont peu ou pas pratiqué d’activité physique ou sportive au cours des douze derniers mois, en dehors des périodes de confinement, 11% d’entre eux pas eu d’activité du tout, «pas même une activité récréative non régulière comme une balade en forêt», souligne l’étude.
Leur profil ? Ces personnes appartiennent à des groupes socioprofessionnels plus précaires avec un capital scolaire plus modeste que la moyenne des 12 000 individus interrogés dans cette enquête : 80% des non-pratiquants et 59% des peu pratiquants n’ont pas le bac, contre 47 % des autres pratiquants.
Santé fragile et difficultés de sociabilité
Elles connaissent aussi plus de difficultés financières (47% des non-pratiquants et 55% des peu pratiquants se déclarent à l’aise financièrement, contre 67% des autres pratiquants). Par ailleurs, leur état de santé est jugé mauvais ou très mauvais : 46% des non-pratiquants et 38% des peu pratiquants s’estiment en surpoids ou obèses, contre 32% des autres pratiquants. Autre constat : parmi les «peu ou pas sportifs» en 2020, les femmes sont les plus nombreuses.
«Plus âgées que la moyenne, les personnes peu ou non pratiquantes sont plus souvent des femmes», note ainsi l’étude. Plusieurs «freins» pouvant expliquer cette absence de motivation ont été relevés : une santé fragile (26%), des difficultés de sociabilité (21%), le cumul de contraintes professionnelles, scolaires et familiales (20%), un désintérêt pour le sport (20%) et le coût et l’inadéquation de l’offre sportive (13%).
Enquête réalisée sur Internet, par téléphone ou par voie postale entre janvier et novembre 2020 auprès de 12 000 personnes.
