Le dioxyde de titane, un pigment blanc utilisé comme colorant, «ne peut plus être considéré comme sûr en tant qu’additif alimentaire, a estimé l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), qui évoque un risque de génotoxicité.
«Un élément décisif pour arriver à cette conclusion a été que nous ne pouvions pas exclure les problèmes de génotoxicité après la consommation de particules de dioxyde de titane. Après une ingestion orale, l’absorption des particules de dioxyde de titane est faible, mais elles peuvent s’accumuler dans l’organisme», indique l’EFSA dans un communiqué. Également appelé E171, cet additif est utilisé pour ses propriétés colorantes (pigment blanc) et opacifiantes dans de nombreux produits alimentaires tels que les confiseries, les pâtisseries ou des plats cuisinés.
La génotoxicité désigne la capacité d’une substance chimique à endommager l’ADN, le matériel génétique des cellules, rappelle l’agence. Elle précise également que son évaluation sert uniquement à la Commission européenne et aux Etats membres qui sont les seuls à pouvoir prendre une décision concernant l’utilisation de cet additif.
L’UFC-Que Choisir, qui redoutait que l’EFSA remette en cause l’interdiction en vigueur en France, s’est félicitée jeudi de l’annonce de l’autorité européenne, tout en regrettant qu’elle ne se soit penchée, tout comme l’Anses, «sur la présence de dioxyde de titane dans plus de 4 000 médicaments et près de 7 000 produits cosmétiques susceptibles d’être ingérés, tels que des dentifrices, des baumes et rouges à lèvres, des bains de bouche».