Dans un avis publié mardi, l’Agence sanitaire de sécurité sanitaire (Anses) n’a relevé aucun risque nouveau pour la santé avec la 5G. Sans les écarter pour autant, compte tenu de la faiblesse des études sur cette technologie controversée.
La nouvelle génération de réseaux mobiles 5G en cours de déploiement ne présente «pas de risques nouveaux» pour la santé, au vu des données actuellement disponibles, a assuré mardi l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. S’appuyant sur des travaux réalisés sur les fréquences utilisées pour les précédentes générations de téléphonie (700 MHz à 2,5 GHz), et qui servent également pour la 5G, elle estime «peu vraisemblable à ce stade que le déploiement de la 5G dans la bande de fréquence autour de 3,5 GHz constitue un nouveau risque pour la santé».
Toutefois, l’agence sanitaire invite à poursuivre les études sur l’exposition aux ondes dans les fréquences actuellement déployées (3,5 GHz), soulignant le manque de travaux scientifiques sur le sujet. Elle reconnaît aussi ne pas disposer de données suffisantes pour «conclure» sur d’éventuels effets sanitaires des fréquences 26 GHz, également utilisées pour la 5G mais pas encore attribuées en France.
« Conforte le choix du gouvernement »
L’avis de l’Agence, saisie début 2019 par le gouvernement, était très attendu, alors que le déploiement de la 5G, qui doit permettre un débit décuplé et ouvrir la voie à «l’Internet des objets», reste très controversé. Certaines municipalités avaient souhaité, voire voté, des moratoires sur sa mise en œuvre en attendant cet avis.
Dans un communiqué conjoint, les ministres concernés (Ecologie, Economie, Santé, Numérique) ont jugé que le rapport de l’Anses «conforte les choix du gouvernement sur le lancement de la 5G». Ils se sont engagés à «renforcer les efforts de recherche sur (…) d’éventuels effets sanitaires», notamment sur la bande des 26 GHz.
Avec l’AFP.