La fin d’un cauchemar pour les nails bar ? Inventée par une prothésiste canadienne en 1994, la lime désinfectable et réutilisable à base de vrais diamant arrive aujourd’hui en France. Rival de la lime jetable, ce produit eco-responsable a le vent en poupe.
A l’heure où plus en de consommateurs s’inquiètent de l’empreinte de leurs activités sur la planète, la lime jetable met sur la sellette les nails bars… En plus d’être une source de déchet, elle constitue une source de dépense non négligeable. C’est d’ailleurs le principal consommable utilisé en manucure et beauté des pieds. En pleine pandémie, alors que les limes à usage unique sont devenues obligatoires en raison des risques de contagion, les coûts explosent.
Il n’est donc pas très étonnant que la lime réutilisable et désinfectable soit plébiscitée dans les pays anglo-saxons, plus en avance que nous sur la clean beauty et la green attitude. De plus, son utilisation donne aux établissements une image positive auprès de la clientèle. Mais le sujet commence à passionner les esthéticiennes françaises.
Sur les réseaux sociaux, deux camps semblent s’opposer, entre les instituts partisans de la lime facturée – ou offerte «à emporter» après la prestation -, et ceux qui essaient (avec plus ou moins de succès) d’habituer leurs clientes à rapporter «leur» lime à chaque passage au salon. Avec la crise sanitaire, les limes réutilisables et désinfectables reviennent donc en force sur le marché, car elles permettent de réaliser de substantielles économies.
« La lime est un objet assez technique »
Commercialisée par un couple de Français installés au Québec, qui a racheté la marque en 2016, la plus célèbre des limes «réutilisables» arrive aujourd’hui sur le marché français. Inventée en 1994 par une prothésiste ongulaire canadienne, la lime Diamancel est fabriquée à base de fibre de verre et de vrais diamants, ce qui explique son exceptionnelle longévité. D’après le fabricant, elle serait réutilisable de 3 500 à 4 000 fois en milieu professionnel. Leader des ventes aux Etats-Unis, elle était jusqu’ici introuvable dans l’Hexagone.
Bref, le choix d’une lime est moins anodin qu’il y parait. «Contrairement à ce qu’on pourrait penser, une lime est un objet assez technique. Elle doit s’adapter à toutes sortes d’ongles – mous et fins, durs, capsules – efficacement, et sans blesser», souligne Christine Caron, directrice de la marque. Effectivement, le limage constitue un geste répétitif, souvent dénoncé comme source de fatigue et de pénibilité au travail.