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Après les avoir accueillis, Doctolib chasse les praticiens de bien-être de son site

Doctolib chasse les naturopathes et les sophrologues

A la suite de deux mois de polémiques et d’intense pression médiatique, les 5 700 professionnels du bien-être (naturopathes, sophrologues, etc.) présents sur Doctolib vont devoir quitter la plateforme de rendez-vous médicaux en ligne.

«5 700 praticiens du bien-être ne pourront plus utiliser nos services», a annoncé mercredi soir le président de Doctolib, Stanislas Niox-Château. «Nous avons décidé de nous recentrer exclusivement sur les professionnels référencés par les autorités sanitaires», a ajouté le trentenaire, dont la start-up a géré 90% des rendez-vous des centres de vaccination pendant la crise sanitaire.

Face aux critiques relayées par l’Ordre des médecins, Doctolib avait dans un premier temps suspendu une quinzaine de comptes et «renforcé ses procédures de vérification». Mais après six semaines de «consultations» avec les ordres de santé, syndicats de soignants, associations de patients et autres collectifs d’experts, la plateforme a choisi de se séparer d’une partie de sa clientèle professionnelle.

«Il n’existe pas de moyen objectif et exhaustif de définir et vérifier le niveau de qualification des praticiens exerçant des activités de bien-être, comme cela est possible pour les professions réglementées», argumente désormais la société dans un communiqué. Soit. Mais alors pourquoi n’y avoir pas réfléchi avant ?

Chasse aux sorcières à caractère pédagogique

Un mauvais smash, pour cette société, créée par un ancien joueur de tennis professionnel. Elle pense avoir ainsi sauvé son image auprès des milieux médicaux, et fait valoir, comme pour s’excuser de sa «méprise», qu’elle ne retiendra à l’avenir que «les professionnels référencés par les autorités de santé». A-t-elle demandé l’avis de ses utilisateurs ? Difficile, ici, de faire jouer la concurrence, car la plateforme a acquis depuis le Covid-19 une position de quasi-monopole.

Tant pis, donc, si «46% des patients ont recours à des médecines complémentaires pour pallier l’insuffisance de considération de leur demande par le système actuel», comme le faisait remarquer le Dr Alain Toledano, cancérologue et directeur de la chaire «santé intégrative» au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), en 2021, dans une tribune. Depuis plusieurs années, ces pratiques ont d’ailleurs fait leur entrée à l’hôpital public.

En attendant, les naturopathes et les sophrologues, inscrits en toute légalité sur cette plateforme privée, doivent subir, non seulement une pratique commerciale discriminatoire (ils ont six mois pour déguerpir), mais aussi une avalanche d’amalgames faciles et de contre-vérités, dont on aurait très bien pu se passer, alors que le débat, après deux ans de crise sanitaire, est plus que jamais mystifié, la médecine étant aujourd’hui assimilée à la santé, comme l’on confond, sur les plateaux de télévision, recherche médicale et médecine, sans que personne n’y trouve à redire. Ou n’ose en parler.

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